Bonjour!
Bonsoir! Temps gris… Je regarde les voitures passées… La vie dans le goulag
occidental c’est pas mal ça. Tous les jours ça devrait être la journée de la
santé mentale. Je sais qu’en province dans les régions on est pas mal
intolérant envers ceux qui souffrent on les traite de paresseux alors qu’ils
sont malades, ils quittent souvent leurs régions pour essayer de survivre à
Montréal, ils arrivent souvent défait et seul sans personne pour les aider
parfois ils essaient de consulter mais c’est long et la réponse est souvent
inapproprié… On les traite souvent de profiteurs alors qu’ils essaient de
survivre avec la maigre somme que donne la sécurité du revenu… Parfois ils
mangent à la maison Labre où au Welcome hall
et encore là ils sont victimes de stigmatisation… Certains ne remontent
pas et tentent de mettre fin à leurs jours tellement ils sont victimes d’intolérance.
La ville les mangent ils ont souvent besoin de soin médicaux. Plusieurs se
disent je vais m’en sortir seul… Je sais pas pourquoi encore une fois je vous
écris là-dessus peut-être parce que je l’ai vécu. Dans ma banlieue de la couronne
nord les loyers étaient trop chers, j’ai dû m’exiler dans la grande ville
anonyme. Souvent on a pas de bonnes valeurs, autour d’eux y’a que l’argent qui
semble important ça semble impossible de vivre une pleine citoyenneté. Je vous
mentionne pas les insultes qui nous sont faites… Je crois que le milieu
communautaire avec ses magnifiques valeurs de partage ne se mélange pas avec d’autre
milieu, ça me fait penser à une sorte de ghetto, les gars ils ont été battus
bien battus, y’a plus rien à tenter on cherche un refuge, un endroit où on
pourra fermer la porte et respirer. Ils ont donné, les plus chanceux, les moins
vieux parfois y croient encore, ils se trouvent un emploi mais parfois ils y
sont harcelés ce qui les forces à abandonner. Y’en a qui étudient un bout de
temps mais les études ça coûte cher quand on a personne pour nous soutenir. Et
ils marchent, marchent seul dans la ville dirais le chanteur… Après vous allez
me dire que je suis un loser qu’eux aussi en sont, je me tue à vous le dire
plusieurs n’y croient plus, ils veulent juste alléger le poids de la maladie…
Encore faut-il qu’ils en prennent conscience qu’ils sont malades, c’est souvent
le déni et avec ça le désespoir… J’étais là y’a vingt ans à insulter et faire
chier les intervenants les intervenantes, ils m’ont quand même aidé je les en
remercie. Comment dire? Je ne veux pas jouer à ça comme disait l’autre, j’essais
juste de me rétablir. Je pense aux gars qui trainent cet après-midi. Encore une
fois c’est ma thématique de prédilection. Tout à coup j’ai mal, je pense à une
intervenante avec qui j’ai pas été correct. C’étais y’a longtemps mais juste le
souvenir me blesse. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Ciao!!!
Bernard
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