Bonsoir!
Bonjour! Je sais pas quoi vous raconter. J’ai passé la journée à dormir faut
croire que j’en avais besoin. À une époque j’aimais bien quand on arrivais à
cette heure ci. J’étais chômeur et à seize heure il devenait inutile de
chercher un emploi, ça enlevait de la pression pourtant j’avais toutes mes
choses à payer, heureusement le chèque de chômage était à toute les deux
semaines, un jour j’ai déménagé et le bureau d’emploi m’a trouvé une job. J’y
suis allé et j’avais commencé à peindre l’appartement, une amie m’a présenté un
de ses cousins un français en voyage ici, j’ai viré une brosse avec lui, je
suis pas rentré travailler, on m’a convoqué au bureau d’emploi pour me dire qu’une
fausse déclaration c’est criminel, qu’on pouvait m’amener devant le juge. Je me
souviens pas très bien mais je crois qu’à ce moment-là on m’a coupé mes
prestations c’était un retour à l’aide sociale… Ça fait plus de vingt-cinq ans
tout ça, rien de très édifiant… Je suis presque mort de mon séjour dans une
maison de chambres. Je vous écris ça et j’ai peur de retourner là dans le
bas-fond, j’y tiens pas, je pense à cette dame de notre groupe qui voulait
jouer bye the book, elle abandonne… Comment dire, j’ai pas à m’en faire, je
fais pas d’argent, à peine douze mille dollars en tout et j’y ai droit… Je
devrais pas vous parler de ça j’ai peur là aussi, qu’on me mette en prison, mais
un prisonnier ça reviens plus cher qu’une pension… Je vous parle de ça et mon
désir c’est de mourir, en finir, c’est pas des farces… Je vais essayer de revenir
à mon senti, je me rétablis je suis plus vieux et je prêche pour qu’on ait
droit à un peu plus de revenus. Je vais écouter mon lecteur de Deux-Montagnes
et cesser de m’en faire avec ça… Je pense au harcèlement en milieu de travail,
j’ai longtemps vécu ça, incapable de m’intégrer même si j’aime pas ce mot. Ce
soir comme souvent j’ai mal, je me dis que je devrais aller flipper des
boulettes chez McDonald et encore à mon âge je sais pas si on m’engagerais… Y’a
un gars qui disait que j’avais fait carrière de l’aide sociale, pourtant j’étais
et je suis trop angoissé pour travailler de façon régulière. Y’a longtemps que
j’ai pas écrit sur cette thématique. Je suis un pauvre fou, qui attend la nuit,
pourtant ça ne fonctionne plus ce que je vous racontais au début, cette
relâche, je suis toujours dans l’angoisse… Ce texte ce soir est pas fort, je
peux même pas me réclamer de la poésie, c’est juste de la fonctionnarite aigue
pour employer un néologisme… J’en ai pas mal dis pour ce soir, assez en tout
cas pour qu’on me traite de salope. Pourtant je reste avec l’idée que je suis
honnête… La fenêtre est ouverte dehors y’a un parfum d’Europe. Merci d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard
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