Bonjour!
Bonsoir! Semaine de la santé mentale… Ça me touche, je veux juste dire que je
me rétablis, que j’en aurai jamais finis… Je suis pas un assassin, on le sait
que les criminels ça tourne pas rond dans leurs tête. Je fais partie d’une
minorité de gens et dans cette minorité là y’a pas plus de gens violent que
dans la majorité. Je m’exprime sur mon senti parce que c’est comme ça que je me
rétablis. Je trouve ça difficile d’être associé à des fous meurtrier, je sais c’est
un sujet délicat, parfois je crois avoir fait du mal mais c’est faux pour me
ramener je me dis que j’ai mon passeport pour moi c’est un gage de santé
mentale. Je vous fait des confidences peut-être que je devrais pas. Dans le
rétablissement souvent ça passe par le marché du travail, moi ça m’intéresse
pas je trouve ça trop dur et je suis trop vieux. Je donne quand même du temps à
des causes qui me touchent. Ce qui me désole parfois c’est d’être devenus ce
que disait un collègue de travail y’a trente ans, un chuton qu’il disait. Je
lui en veux pas je lui renvois pas la balle, je sais aujourd’hui qu’il avait
aussi des problèmes. J’ai fait des erreurs mais je vous le répète je me
rétablis je suis pas parfait mais je vais mieux. Y’a des choses que je ne ferai
plus. Parfois c’est comme si j’avais pas le droit de vivre pourtant je suis
honnête. Y’a aussi cette idée que je suis un taré… Pourtant je crois que mes
valeurs sont les bonnes depuis un bon moment… J’essaye d’aider de dire que c’est
possible de vivre avec la schizophrénie et de vivre pour le mieux. C’est une
épreuve mais on y arrive avec un peu de spirituel. Ça faisait longtemps que j’avais
pas écrit un texte où je m’auto-dénigrais. Aujourd’hui j’ai vraiment mal, j’ai
pas envie de rire… Avant de dénigrer les autres je dois regarder mon senti,
comment j’ai tellement de choses à améliorer. Je peut quasiment dire que le
goulag occidental m’a sauvé, c’est vrai je suis un més-adapté mais je tenais
pas à passer la serpillière longtemps. Je suis un pauvre fou… Voilà j’arrête ça
la, dans le rétablissement y’a parfois des avancés d’autre fois des reculs. Je
m’excuse de vous faire lire ça… Cet après-midi j’ai peur, pourtant j’ai plus
envie de mourir, y’a rien de facile. J’aimerais terminer sur quelque chose de
positif ne serait-ce que d’avoir préparé la sauce à spaghetti pour le souper
communautaire de ce soir. Quand j’y pense la journée à quand même passée vite,
j’ai fait du ménage la base pour le rétablissement selon moi. Là, le souper s’en
viens, j’ai faim… Je sais pas comment terminer je voudrais que ce soit quelque
chose de spirituel, sans que ce soit une psychose religieuse. Je termine en
vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! Semble que je peux grandir dans la
souffrance. À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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