Bonsoir!
Bonjour! J’ai pas sommeil, la télé est sur le match. Ce soir j’ai mangé mon
chili, c’est vivant sur Facebook à cette heure, il est vingt-trois heure. La
neige est toute fondue dans le goulag occidental. J’écris plus lentement, il
est toujours question de mon senti. J’ai fait la sieste cet après-midi… Ils
vont faire l’inspection des logements jeudi, je crois que chez moi c’est très
vivable. J’essais de respirer par le nez. Y’avait cette vieille histoire qu’on
me racontais « T’a qu’un défaut tu respire ». C’était rien pour
augmenter mon estime. Je me souviens j’aimais bien quand la nuit arrivait, j’avais
plus besoin de sortir me chercher une job, tout était au ralentis… J’étais bien
quand j’étais à l’abri mais à un moment les créanciers harcelaient même les
voisins. J’ai jamais su vivre… Y’a comme un parfum de tabac chez moi, je sais
pas vraiment c’est peut-être l’after-shave… J’ai survécu mais que suis-je
devenus? J’écris, j’écris ça vous dis rien sur mes nuits, mes nuits noires en
plein jour, toujours obscurs même à midi de quoi tuer mes envies. Je reste
debout, j’ai des souvenirs de roadies à déménager des caisses de matériel
sonore, à la fin des shows. Ce matin j’ai eu un appel pour faire un
déménagement mais j’en fait plus c’est trop difficile, trop épuisant. Soixante
ans voilà mon âge, un mon’onk, je sais
pas si mes snowbirds ont du beau temps, c’est surement pas froid mais peut-être
qu’il pleut… Je me vois vieillir c’est épeurant, j’ai plein de petits bobos, il
parait qu’à mon âge quand on en a pas c’est qu’on est mort. J’ai commencé jeune
à me mettre la tête dans les speakers, les haut-parleurs, ça me surprend de pas
être sourd. Oui! Oui! Encore ces nuits à la discothèque la tête dans des boîtes
de quatre pieds, on s’entendait même pas parler. Bon! Le match viens de se
terminer, les Canadiens ont gagné, ça fait parfois oublier ces désirs de
partir. Ce soir je vous en place une de Milan l’hiver sous la pluie, on fait de
la romance comme on peut… Je sais plus quoi vous raconter ma grosse tête est
vide. Pourtant… Le goulag occidental est lui aussi vide, ça m’inquiète plus d’entendre
les voitures ronronner. J’essaye de terminer sur une bonne note… C’est vraiment
la nuit et j’ai pas de place pour l’ennuis. J’entends les voitures rouler dans
l’eau… Milan c’était au mois de novembre 2012 déjà, j’ai parlé je crois que c’était
O.K. Novembre c’est l’automne, c’était quand même exotique d’être là… J’ai pas
acheté de parapluie… Ici le printemps s’en viens du moins je l’espère. Vous
voyez le bonhomme radote. Je vous aurai raconté ma soirée, parfois je suis
éloigné de mon senti, c’est pas que j’essaye pas, parfois cette prose me trahis
au moins j’ai pas mentis. Je souhaite encore une fois un bonjour où une bonne
nuit à tout le monde. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
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