Bonjour!
Bonsoir! La radio est sur la station rock de Montréal. C’est la journée
internationale des femmes je leur en souhaite une bonne, une libératrice… Je
suis très mal placé pour parler d’aliénation l’étant moi-même pas mal. Elles se
libéreront sans moi… En attendant j’ai fait un peu de ménage. Souvenir d’avoir
pawné une radio et une fois l’argent en poche je me sentais tout puissant, un
malade pour vingt-cinq piastres… Ça fait longtemps au moins vingt ans que je
suis pas allé à la pawn shop, c’est un endroit peu fréquentable. Maintenant on
veut que je me débarrasse de mes boîtes de carton, j’attends à demain je verrai
ce qu’ils vont dire… On vient de me téléphoner pour donner une entrevue dans un
journal traitant de santé-mentale c’est pour la semaine prochaine. Je suis déjà
fatigué. Je crois que je serai pas capable de tenir tous mes engagements. À la
radio Kashmir de Led Zeppelin. Je me sent battu mais battu comme si un train m’étais
passé dessus… Je pense que le défunt oncle avait raison, je suis pas capable de
me torcher. Me souviens de ces moments sans labeur, chômeur, tellement perdus
que je passais mes journées au lit, pauvre fou je sais même pas à quoi je
voulais en venir. Je pense qu’il y en a qui vont sortir leurs motos. Je suis
triste j’ai pas assez travaillé maintenant je suis retiré, retraité. Je vous
parlerai pas des sociétés de tempérances comme les Lacordaire. Je les ai pas
connus je suis pas assez vieux. Les voitures passent rapidement dans le goulag
occidental. J’ai envoyé les cartons au recyclages, ai passé l’aspirateur et j’ai
croisé le grand boss je lui ai dit que je voulais pas passer pour « un
gros ostie de cochon ». Je fais trop de choses à la fois, me suis un peu
ramassé, la vaisselle est dans l’évier. C’est très loin de mon senti ce que je
vous écris là, c’est le quotidien plate qu’il faut faire… J’ai souvenir du gars
qui chez lui dans toutes les pièces avait un bon trois pieds de détritus. Ils s’en
trouvait pour ne pas vouloir qu’il abandonne ça, moi j’ai aidé le propriétaire
à barricader, fallait que l’autre se fasse soigner… Paranoïa pour la propreté,
bacs de plastique, ziplock, sacs vert, je pense que je vais demander à Ti-Mé de
venir ramasser… On peut quasiment appeler ça le ménage du printemps, les
peintures dans des sacs vert, les écritures dans des bacs, pourquoi on me
demande pas de jeter ça aux vidanges, ça vaut rien, parfois j’aimerais avoir
une pièce de débarras…Ils vont passer demain, je dirai pas un mot. J’aime pas
qu’on vienne me bousculer chez moi… Je me souviens plus, je crois que je suis
allé au supermarché ce matin et après j’ai fait la lessive. J’en ai assez fait
pour aujourd’hui j’ai le goût de brailler. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Je vous laisse!!! Ciao!!!
Bernard
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