Bonjour!
Bonsoir! Voilà c’est encore moi. C’était difficile ce matin à la réunion de mon
groupe d’entraide. Je suis un pauvre grave et j’ai toujours l’europe en tête.
Je pense au speaker’s corner dans Hyde park à Londres. Je sais pas si ce
serais une bonne idée de m’y rendre et de parler de la confédération, mon
accent anglais est pas très british mais je crois qu’ils comprendraient, me
souviens plus si c’est la constitution que le Québec a pas signé et oui c’est
ça… Quand même le speaker’s corner c’est un peu démodé avec tous ces réseaux où
on peut dire son mot. Quoi que c’est un bon endroit pour mettre en valeur ses
talents d’orateur. J’aimerais ça vous dire comment je me sent. J’ai le mot
homosexualité en tête, je sais pas pourquoi, j’ai pas envie d’avoir des
relations sexuelles, je vous parle de mon intimité aujourd’hui, je suis pas
misogyne mais parfois je suis misanthrope pourtant j’en fait partie du genre
humain. Ce que je vous écris ça ressemble à un devoir de philosophie
collégiale. Je donne la chance aux autre de vivre je vois pas pourquoi ils me
donneraient pas la mienne. Je pense à l’ouest du goulag occidental, j’ai envie
de me donner quelques tapes sur la gueule, à l’ouest rien de nouveau tout est
tranquille on y affute son anglais, les vendeuses vous servent encore dans la
langue de Shakespeare, y’a beaucoup de gens des maritimes échoué là… On auras
compris qu’on ne pense plus au chèque ni au dépôt, on va aller souper à la
soupe populaire pour après essayer de se trouver une piaule pour dormir. C’est
rough de coucher sur un plancher de bois franc mais c’est au chaud et mieux que
dehors sur le ciment... Je pense au petit boss qui met à la porte un employé
qui lui n’a plus d’endroit pour coucher, fallait produire, l’exploitation de l’homme
par l’homme, je sais c’est idiot ce que je vous écris là, j’ai plus envie de me
battre, juste de fermer les stores et de prier… Darwin je l’oublie, le laisse
avec ses camarades anglophones, j’aime pas les êtres humains parce que je
trouve qu’ils valent plus que ça. Je sais les poètes on les assassine, les
empoisonne puisqu’ils ne veulent pas payer leur due. Mauvais texte que tout ça
on en trouve justement pas de poésie et oui j’y retournerai à London city. N’importe
qui peux écrire, mais y’a juste Bernard qui peut écrire comme ça, seize heure
quarante cinqs, on rentre chez soi… Encore des passants sur la passerelle. J’ai
souper et les jours se sont allongés. Dans le parc la neige est presque toute
fondue et moi j’arrive pas à vous dire mon senti, c’est quand même pas si mal d’avoir
la tête vide, un semblant de sérénité zen, je me fait l’effet d’être un légume.
J’arrive pas à être positif. Je termine donc en vous remerciant d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
;-) Bien!
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