Bonjour!
Bonsoir! Petite neige, on en a pas encore finis. Je suis calme cet après-midi
comme toujours je cherche une façon de vous rendre mon senti. Je regarde une
mouette voler dans les flocons… Vendredi fin d’après-midi. Les gens rentrent
chez eux c’est le week-end qui commence. Je pense à ma journée bibliothèque
vivante d’hier, c’était riche et agréable. Je crois que maintenant vous êtes
plusieurs à me lire, je veux pas vous déplaire, mon senti passe aussi par ce
que je mange, ce soir des filets de poissons. J’ai de la peine toujours peur de
pas y arriver, de raconter toujours la même histoire. Faute d’avions je voyage
en autobus, le service est bon, je pense à mon lecteur chauffeur d’autobus sur
la couronne nord… Quand il fait tempête les autobus sont pleins. Ça fait plus
de vingt ans que j’habite le goulag occidental. Je suis bien installé. Ce soir
je suis calme, j’essaye de trouver un à propos, hier j’ai croisé un gars qui
faisait l’escorte masculine, il avait une maladie mentale mais étais incapable
d’accepter les soins, il dénigrait toute la psychiatrie, une sorte de délire de
persécution, il disait qu’on lui jouait dans l’âme. Je veux pas le dénigrer, ce
que j’ai compris c’est que c’était un gars qui avait toujours été
institutionnalisé. Je l’ai pas rencontré à l’institut mais ailleurs. Pendant la
bibliothèque vivante y’avait pas beaucoup d’hommes qui nous consultait, je sais
pas pourquoi souvent les hommes dénigrent les soins… C’est toujours le stigmate
que ça laisse, je pense à ce mot que je déteste, autonome, j’essaye bien de l’être
mais c’est difficile. Je crois que parfois c’est important de demander de l’aide
on peux pas tout faire tout seul. Probablement que je comprends pas le sens du
mot. Y’a des gens qui ont besoin de parler d’être écouté, faut parfois savoir
se taire. Hier je racontais aux dames que j’étais heureux et pourquoi pas? Je
reste un peu fou mais d’une folie douce pas douloureuse où quand elle l’est j’essaye
de l’exprimer ici. Je veux aussi vous dire à tous que j’apprécie votre lecture.
Je sens que j’écris pas dans le vide. Il neige beaucoup mais ils annoncent de
la pluie pour demain. La télé est sur les actualités, on parle de l’oléoduc que
les américains ont accepté. J’ai souper c’était bon, je suis pas Truman Capote
pour parler de morts et de meurtres… Je suis content de pas être dans un refuge
pour itinérant… Parfois ce que j’écris c’est moins fort, je sais pas pourquoi
je pense encore aux autobus qui sont pleins à cette heure. Voilà! Je me laisse
aller sans censure, si au moins j’avais quelques chose à raconter pour terminer,
mes textes sont pas toujours aussi fort l’un que l’autre, je me suis reposé, je
vais peut-être vous revenir un peu plus tard, un peu plus inspiré. Je vous
dirais que c’est un texte de l’heure du souper. Je termine en vous remerciant d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
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