Bonjour!
Bonsoir! J’ai fait une sieste comme vous voyez j’essais de vous donner a lire
chaque jour. Cet après-midi je me branche encore sur mon senti. À force de
faire ce que j’aime je crois que je vais devenir bon. Je pense à mon prof de
discours poétique au CÉGEP, je l’aimais bien… C’est vieux tout ça, la poésie on
y crois plus, on y crois pas, moi je crois qu’il y a quelque chose de salvateur
et de thérapeutique dans le geste d’écrire. Je suis allé chercher du lait, sur
le bord du trottoir une jeune fille qui avais la craque du plombier lavait sa
bicyclette, une belle raie comme on en porte qu’au printemps et souvent à notre
insu… L’ami du cabaret poétique en avait aussi une on pouvait l’apercevoir
quand il faisait le foetus de bébé, c’était indécent pourtant on ne lui en pas
parlé, il perd toujours ses culottes, c’est ce qui arrive quand on porte des
pantalons taille basse. Ce sont des considérations esthétiques d’habillement
mais ça me dérange un peu… Je suis fatigué c’est ça mon senti cet après-midi. J’essais
encore de ne pas m’auto-dénigrer. J’ai lu à quelque part que le regretté poète
Gaston Miron n’avait écrit qu’un livre, Miron c’étais le poète de la révolution
tranquille. Je me triture l’intérieur, me bat l’âme pour y trouver je ne sais
quoi d’original. Je pense aussi à Gérald Godin et ses Cantouques très
montréalais son dernier recueil, il ne demandait qu’à brûler, est une
merveille. Godin c’est la Montréalitude… Je vous donnerai pas un cours de
poésie ici, même si vous vous faites vieux, vieilles plongez y dans la poésie
on y vie de belles émotions. Faute de vous faire vivre les miennes je vous
dirige vers les autres… Le Québec est la terre de grands poètes. Moé je suis
bein mal amanché pour faire des vers de solitude, on écris pas en groupe c’est
un travail solitaire où on ne sait pas ce qu’il donneras, à qui, à part soi. J’ai souvenir de cet immense sentiment de
solitude, je tape sur mon clavier et je crois être Glen Gould dans les
Variations Goldberg. J’essais d’y mettre de la musique dans ces mots j’y arrive
pas trop, vous suivez? Voilà déjà une semaine je jouais dans un cabaret
poétique, ce fut un succès… Lentement j’avance j’ai des déjà vu, des émotions
déjà vécu innommables. Je pense à Milan la capitale de la mode, une année j’y
suis allé ce fut un beau voyage, un vrai pas le voyage des hallucinations. La
grande place à Milan est superbe le duomo aussi. Ça me faisait tout drôle de marcher
seul dans une ville inconnue. J’espère revivre ça dans une autre ville… C’est
pas terminé les voyages j’en fait encore, je vais à la rencontre de mon
prochain. Une moto passe elle fait bien du bruit mais n’avance pas Bon! J’espère
que je vous ai pas trop ennuyé, j’arrête en vous remerciant d’avoir lu jusque
là!!!
Bernard
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