Bonsoir!
Bonjour! Je vous écris de la nuit dans le goulag occidental. Insomnie encore, j’essais
de penser à une destination cet été. J’ai toujours le souvenir de ces belles
vacances à Kamouraska, au café dans la vieille école de
Saint-André-de-Kamouraska. Je crois que pour eux l’hiver est pas finie. Y’a eux
de magnifiques marches prise dans la nature le long du fleuve, ces grimpeurs
pris au piège dans l’escalade d’une falaise et cette fantastique vue sur le
fleuve. Mais bon! Pour l’instant on en est pas là. Je vais essayer de vous
écrire sur ce que je ressens cette nuit, j’entends l’autobus qui passe c’est le
dernier cette nuit. Je suis heureux de pas être dehors a attendre le prochain,
ce seras pas avant le matin. La culotte de mon pyjama est déjà déchirée c’est à
ne pas porter pendant les alertes incendie on va me voir la raie. J’attends le
remboursement de mes frais de transport pour mes activités thérapeutique. Je
pense que les autorités gouvernementales aimeraient bien me voir guérir mais
voyez vous la schizophrénie ça guéris pas ça se stabilise. Cette nuit je suis
chanceux j’ai pas ces voix dénigrantes mais ça peux revenir à tout moment.
Voilà j’en parle et ça reviens je les chasses les voix, les remplaces par l’écriture
réfléchis à ce que vous lisez là avec toujours en arrière plan le petit démon
dénigrant. Heureusement j’ai plus besoin de boire pour que ça se calme, que mon
cerveau s’apaise… Vous devinez probablement que je suis debout, j’écris pas
couché, la nuit file et j’ai pas à m’en aller Quand je buvais il était interdit
de s’assoupir dans le bar. Je me rappelle de ce gars qui me racontais que dans
un hôtel de sa connaissance, au bar, le staff s’occupait d’un bonhomme qui
buvait à tout les soirs, quand le bar fermait ils allaient le reconduire à sa
chambre et le bordé, ils recommençaient soir après soir, nuit après nuit, quel
enfer. Je pense au regretté Albert qui rêvais de gagner la loto pour s’acheter
un camion de bière et l’installer à la porte de chez lui, c’est un peu conte de
la folie ordinaire. Ce texte avance lentement dans la nuit, je traversais
parfois l’autre bord de la rue pour m’acheter une frite, au bar ils avaient pas
de langues, d’œufs où de saucisses dans le vinaigre… Dans ma tête la musique de
Bill Frisell. Je cherche quel angle je pourrais prendre pour terminer ce texte,
y’avait ces mégots qu’on se passait en croyant qu’ils restait encore des substances
toxique, mais non, on fumait que du tabac allongé sur les vieux couchs du
Quartier Libre, parfois je m’endormais trop j’arrivais pas à tenir je me
couchait dans les entrées de commerce sur le trottoir. Sauvez vous pas! Je
termine lentement en ayant une pensée pour la dernière amie, on a quand même
eux bien du plaisir, le temps a filé si vite. Je vous remercie d’avoir lu
jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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