Bonsoir!
Bonjour! Comme souvent je vous écris de la nuit. Je m’étais couché tôt et j’ai dormis
ça m’a fait du bien, Semble qu’une compagnie veux commander 150 CSeries, c’est
bien. J’écoute ce que ça me dis intérieurement, pense à ces gens qui sortaient
du travail à l’usine hier, leurs façon détestable de parler, leurs ignorances,
je veux vraiment pas retourner là. Ça m’a rappelé les collègues avec qui je
préparais des revues pour la poste, ils étaient pas si mal… Ce matin j’ai de la
poésie en tête elle est difficile à traduire en mots. Kind of blue me joue dans
la tête sans que j’ais besoin de l’entendre sur CD. Hier je suis passé tout
près du bistro où j’ai fait mes frasques. J’ai pas de nostalgie pour cet endroit
ni envie d’y retourner. Je traduis toujours pas mes émotions pour vous. Je rêve
debout, éveillé devant l’écran, hier j’ai eu une formation, c’étais dans ville
Saint-Michel un quartier difficile. J’ai eu un peu peur quand je suis revenus.
J’ai vus qu’ils construisaient d’énormes édifices à condos le long de la rue
Frontenac près de la rue Saint-Joseph je crois. C’est étonnant une ville dans
la ville. Ça vous dis toujours pas comment je me sent, maintenant je suis bien
réveillé. J’ai hâte de continuer les répétitions pour le cabaret poétique. « Ha
la douleur que j’ai, que j’ai »-Émile Nelligan. C’est la nuit de jeudi à
vendredi plusieurs vont se perdre dans l’alcool, d’autre plus soucieux vont
boire chez eux croyant qu’ils ne sont pas souffrant parce qu’ils ne boivent pas
dehors. Je pense à tout ça, comment mon discours est toujours le même…
Lentement la nuit passe, je mange des thins en boîte, essais de tuer ce gouffre
que j’ai à l’estomac, c’est l’angoisse… Je suis insomniaque, la réunion d’hier
m’a beaucoup demandé, je trouve que la déstigmatisation est difficile, c’est
une belle valeur, un beau principe, personne n’est contre la vertue, mais c’est
une idée difficile à mettre en pratique, c’est presque un idéal politique. Y’auras
toujours des gens pour juger pour condamner mais faut quand même pas baisser
les bras. Tout à coup une musique du groupe AC/DC… Les voix pour moi sont une
sorte de stigmate, ça arrive dans les endroits public où je sent ma différence
pourtant y’a pas plus anonyme que moi. J’ai de la difficulté à démêler entre
phobie, angoisse, schizophrénie mais je crois que tout ça fait partie de la
maladie mentale. Je suis pas guéris mais j’y arrive je me rétablis un peu plus
chaque jour. Je réalise que je vous ai pas écris sur le goulag occidental qui
reste toujours le même avec ses pauvres et ses condos dans une mixité urbaine.
Cette nuit c’est tranquille pas de sirène de police où de pompiers. Je pense
que je vais terminer comme ça dans une espèce de calme, une sorte de paix avec
moi. Je vous remercie donc d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!
Ciao!!!
Bernard
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