Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui je suis irritable, je sais vous en avez rien à foutre mais
c’est comme ça, c’est assez étonnant comment je passe d’un état à l’autre. Je
cherche et j’entends les mouettes qui crient dehors, cet après-midi je suis pas
mal vide, je pense à ce que je vais jouer dans le cabaret poétique, ça risque d’être
intéressant. Ai rédigé le compte-rendu
de la pleinière du groupe Reprendre Pouvoir, je croyais devoir le rendre lundi
mais ce seras l’autre semaine. Je suis loin de mon senti avec ça tout ce que je
peux vous raconter c’est que je m’étouffe avec une pomme, je la mastique pas
assez et j’ai peur de mourir, le temps passe j’ai regardé les actualités, c’est
déprimant, comment dire? La mise en scène de la mort? Je suis de tout cœur avec
les gens qui ont perdus des êtres chers. Je rajeunis pas, moi aussi je m’approche
de ça. Mon corps crie, mon corps parle, je me parle pour le faire taire. Dehors
un camion de Powermatic passe, j’ai déjà travaillé pour cette compagnie, deux
ou trois fois, j’assemblais des systèmes de chauffage, il y a longtemps de ça,
j’ai quand même appris à travailler avec des immigrants sympathiques. J’étais
pas encore dans la schizophrénie c’est venus plus tard, les idées de complot,
le cognage dans le plafond de mon appartement et dans mon ignorance le bruit
que faisait le système de chauffage. J’avais peur, très peur, j’en reviendrai
jamais de cette histoire. Maintenant je vie dans la paix et le calme, je sais
que la police peux me suivre mais y’a pas de raison. Ça aussi c’est de la
paranoïa… Le ciel se couvre, ce sont toujours les mêmes voisins qui attendent l’autobus,
y’a une vie dans le goulag occidental, je suis réconcilié avec l’exil, je suis
pas de ceux qui rêvent un retour à la maison, c’est ici chez moi y’a pas de
down home. Aujourd’hui c’est aujourd’hui qu’il faut vivre. J’aimerais repartir
en voyage je me cherche une destination, bien que je ressente souvent le
dénigrement quand je suis seul à l’étranger, je crois que c’est ma
schizophrénie mais j’avais pas vécu ça à Paris. Hier je voulais vraiment m’enfermer
dans le garde-robe, ne plus bouger et attendre, attendre la mort, c’est grave c’est
qu’un passage cet après-midi c’est pas comme ça. Ça me calme, m’apaise de vous
écrire. Je mène trois ou quatre projets de front, ils ont tous un rapport avec
l’écriture. J’ai hâte de voir le vert, pourtant l’été dure pas comme toujours
on le verra pas passer enfin vivons maintenant au printemps « Heureux
d’un printemps qui me chauffe la couenne, triste d’avoir manqué encore un hiver »-Paul
Piché. C’est peut-être pas les paroles exactes mais vous savez… Il va s’en
trouver pour me traiter de grano pourtant… C’est assez pour aujourd’hui. Je pense que la pluie s’en viens, j’arrête ça
là en vous remerciant d’avoir lu jusqu’ici!!! À la prochaine j’espère!!! Au
revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
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