Bonsoir!
Bonjour! Ce soir chez moi y’a une odeur de fromage bleu. C’est la nuit sur le
goulag occidental. J’ai fermé la télé, j’écoute ce que mon cœur dis, faire du
théâtre c’est pas nécessairement une affaire d’efféminée. Ça grouille toujours en
dedans, on appelle ça des émotions, parfois je crois que quelqu’un a déplacé
des livres dans ma bibliothèque, c’est une forme d’hallucination… J’ai souvenir
de ces soirées étendu sur le sofa dans le sous-sol chez mon père, je regardais
la télé, j’ai rien construit là, je me suis juste enfermé dans l’aliénation, la
névrose et la psychose. J’avais peur à mort, maintenant je veux voyager, je
veux respirer, je suis libéré, quoi que la folie reste. J’ai souvenir de
papiers que j’ai signé y’a longtemps, je sais plus ce qu’il y avait là dedans
je crois que ça avait rapport avec la psychiatrie. Longtemps une femme de l’institut
Pinel me suivait pour me poser des questions. J’ai été chanceux on m’a pas
enfermé… Toutes ces nuits passées dehors a cherché des amis parce que ceux que
j’avais me repoussait, y’avais rien pour me bâtir une estime, le patron du
bistro me dénigrait et moi comme un idiot j’y retournais. Je prenais un taxi
dans la Petite-Patrie pour descendre dans le bas de la ville, boire dans les
odeurs de cigarettes et de bière. Je voulais pas vivre dans le goulag
occidental pourtant c’est ici que je suis le mieux. Je pense aux gens que j’invitais
à discuter devant un café, il croyait tous que c’était pour autre chose… Le
centre Bell viens de se vider y’a plus de circulation dans le goulag
occidental. J’essais comme toujours d’y aller avec mes émotions, ce soir y’a
pas de paranoïa, pas d’anxiété ni d’angoisse j’espère qu’il y auras pas d’alarme
incendie c’est toujours la nuit et je m’ennuis c’est pour ça que je vous écris.
J’écoute le tic-tac de l’horloge, c’est comme l’enfer toujours-jamais, pense à
l’éternité à pourrir. J’aimais bien les dessins animés de Popeye et j’avais
peur de la présentation d’une émission avec un énorme œil dans l’écran c’étais
pour moi l’œil du tout puissant omniprésent, je pouvais pas me cacher. Je
commence a fatiguer à m’endormir, demain c’est dimanche pour ce que ça veux
dire maintenant y’a beaucoup de monde qui travaille. Quelques mots ça a pas une
grande valeur, je pense à la maitresse d’école anglaise qui étais aussi
écrivaine, elle a pas fait grand cas de moi… Je me sent lourd et dans les
vapes, je termine ça et je me couche mais comme souvent je vais me réveiller
insomniaque au beau milieu de la nuit… C’est un soir de printemps dans le
goulag occidental, je colle les mots l’un à l’autre en essayant de trouver un
sens, c’est toujours mon monde intérieur qui est présentement silencieux. Ça
prend un abrutis pour écrire ça, ça
grouille plutôt d’émotions pêle-mêle. Je vous en ai assez écris. Je
termine donc comme toujours en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la
prochaine j’espère!!!
Bernard
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