Bonjour!
Bonsoir! Samedi, ce matin je suis allé marcher dans le village, en tout j’ai
marché une heure sans arrêt. C’est pas beaucoup mais j’essais de m’y remettre…
Ça me fait mal de marcher maintenant, je sais pas ce que j’ai, si c’est mon
âge? Je veux pas arrêter… J’ai peur d’être très malade, j’en ai parlé au
médecin il a rien dis sauf examiner ma tension… Ce soir je suis incapable
pourtant il me semble que j’ai fait de mon mieux… Je trouve l’hiver long, cet
après-midi j’ai pas dormis. J’essais de vous écrire comme toujours à partir de
mon senti, c’est toujours des tentatives… Pour souper j’ai mangé des hot-dogs à
la saucisse tofu. J’essaye de manger mieux voilà encore une autre tentative… Je
commande pas de film à la télé, j’économise pour un futur voyage, si je suis
pas mort d’ici-là. Ce soir j’ai beau avoir la volonté de vous écrire j’y arrive
pas… Lentement la nuit arrive et j’ai peur de la maladie… Le patriarche a vécu
quinze ans après sa retraite si je suis chanceux ce seras ça pour moi aussi, c’est
angoissant… Mes souvenirs je les ai tous écris, j’en fabrique quelque un aux
enfants en leurs donnant des bandes dessinées. J’ai toujours trouvé ça
réconfortant dans mon enfance ces énormes recueils Mickey qui venait de chez
Emmaüs. Je sais l’imprimé c’est d’un autre âge quand même c’est du bel ouvrage.
C’est un peu un héritage que je veux laisser, comment étais le monde avant l’internet,
les réseaux sociaux, mon bôf parlait de choses surannées, je crois qu’il faut
que ça passe par là avant de devenir vintage. Je sais pas ce que je cherche à
lire des bandes dessinées, je parle pas de roman graphique j’y crois pas. J’ai
pas de muse plus que d’égérie, je vous écris ça seul sans accompagnement de
toute façon ça donnerais que des prises de becs… Je trouve l’hiver lourd dans
le goulag occidental en face du garage de la société des transports de
Montréal. Le samedi soir à toujours été plus tranquille, les gars s’occupaient
avec la famille de leurs fiancées, quelques un juraient à leurs douces de ne plus
jamais boire pour recommencer tout de suite la semaine suivante. J’aurai pas
construit grand-chose sauf ces quelques mots que j’oserai pas appeler œuvre.
Après le jeune fou je serai devenu le vieux fou de qui les plus jeunes vont se
payer la gueule. J’aurai tout raté mais j’ai quand même pas jouer à ça, le gars
straight. Parfois j’écris trop vite, je veux pas terminer, je prends plaisir à
cette prose. Je pense aux sorties que je faisais je voyais pas l’heure de
rentrer. C’est y’a longtemps déjà maintenant je veille chez moi. C’est pas une
manie c’est la schizophrénie qui me tiens à terre avec les « hallucinations ».
Voilà pour les explications. Je termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu
jusque-là!!! L’espoir est quand même bienvenu. À la prochaine j’espère!!! Au
revoir!!!
Bernard
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