Bonjour!
Bonsoir! Je vais tenter d’être plus positif aujourd’hui. C’est difficile,
dehors on gèle me souviens de ces après-midi passée au bistro à manger du
gâteau Boston, quand la soirée arrivait je prenais de la bière, c’était le côté
difficile du chômage, la solitude… Je suis un pauvre bougre. Je vivais la
lourdeur de la schizophrénie. J’aimerais bien vous écrire autre chose, soixante
et un ans et des années passées dans des boulots détestables. Me souviens y’a
des nuits où on partais en bande pour aller écouter du jazz au vingt-quatre-vingt
rue Clark… J’ai usé ma bohème dans la psychose, c’était entre le bistro, le bar
et l’hôpital. Parfois j’étais en thérapie ça fonctionnais pas. Dehors dans l’abri
d’autobus y’a un gars qui s’endort, il va se faire des engelures, les jours
sont longs quand t’a nulle part où aller, c’est pas vrai au centre-ville y’a
quand même ces drops in, ces centre de jour mais souvent ce que t’a besoin c’est
un endroit où dormir peu importe l’heure de la journée. Toujours le même thème
ça me fatigue autant que vous… Je me souviens je prenais le métro pour aller
dans l’est et je m’endormais, je trouvais ça loin, maintenant tout ça passe
vite… Dans la rue Sainte-Catherine devant chez moi y’a beaucoup de circulation,
camions et voitures… Me souviens que j’étais prêt à tout faire pour une bière,
c’est fini j’ai arrêté de boire, ça pourrais s’appeler variation sur un même
thème. Je suis assis à mon bureau je regarde le parc ensoleillé, souvenir de ce
gars d’Outremont qui était apparus au bistro avant que mes cuites se terminent,
il m’avait invité dans un party chez lui, j’avais encore fait le fou. Au cheval
blanc les gars disaient que j’étais pas intégré j’ai toujours détesté ça, ce
mot. C’est finis ce temps-là, je savais pas qu’il existais des centres de
dégrisement, je reste à jeun je veux pas y aller. Si je bois pas, je vais
pouvoir voyager, ce que j’ai pas fait pendant des années, toujours fauché un
peu trop orgueilleux pour quêter. C’est dangereux les brosses en voyage, t’est
pas sûr de revenir… Vous voyez j’ai pas grand-chose à dire, j’en aurais pas
plus après avoir fouèré au Quai des
Brumes… J’essaye de sortir de ces histoires d’alcool, y’a rien d’amusant
là-dedans. La brasserie ouvrait à trois heure j’étais saoul à quatre mais je
continuais, j’étais vraiment suicidaire. À la fin la serveuse commençait par me
servir un café, je faisait dur, je raconte toujours la même histoire quand je
bois pas je suis moins détestable je crois. Ça fait quand même un bout de temps
que j’ai pas consommé… Ma vie a changé, je veux pas vous bâdrer, c’est vendredi
plusieurs vont s’accrocher les pieds, s’accoté au bout du bar pour en siffler.
Je sais pas comme toujours comment terminer… Je crois que pour aujourd’hui j’ai
gagné. Voilà! Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire