Bonjour!
Bonsoir! J’arrive d’une répétition du cabaret poétique… Je peux pas tout vous
raconter mais je suis sortis déçu. Presque soixante ans et en être encore à
gribouiller… Je doute, je doute de tout ça, de ce que je fait là… Reçu du
courrier pour des changements de consultations médicales, vaut mieux s’en
passer… Demain c’est vendredi saint et maintenant on est en pleine tempête de
neige. Je cherche vers quoi me diriger, le monde industriel plusieurs en ont
fait leur choux gras. Je crois que je file grand train vers l’itinérance. La
neige, la neige et je n’ai plus de mots en ais-je jamais eu? Je plaçais mes
espoirs dans l’écriture semble que ça seras pas ça, j’ai de la difficulté a me
résigner encore une fois pour la serpillière… Si j’avais du talent je vous
écrirais la plus belle prose jamais lu, pourtant je travaille pour vous écrire
ça… La nuit s’en viens et mes espoirs s’en vont, je crois que si mes proches
reniaient mon écriture ça me donnerais plus d’inspiration, encore le syndrome
du poète maudit évidemment que je peux pas pondre un chef d’œuvre à tout les
coups en ais je jamais pondu un? Ai sortis une pizza du congélateur, çe seras
mon souper… Finalement si je réussis pas a vous écrire mon sentis c’est que je
suis un sans cœur. Aujourd’hui j’ai bu moins de café, je suis moins angoissé. J’oublierai
jamais la psychose y’a jamais une écriture qui mérite l’inspiration
psychotique. La télé est sur les actualités… Je suis un pauvre con c’est ma
thématique l’histoire d’un cave d’un con. Je suis pourtant pareil comme mes
collègues du cabaret. Je vous dis quand même merci de me suivre jusque là, j’ai
peur, j’ai mal, je suis fou… Non je ne suis pas vieux, je me fait mon cinéma
rien d’original… Je pense à mon beauf un vrai créateur lui, moi je suis qu’une
tache, ça m’ennuis, ça m’ennuis quoi faire d’autre qu’écrire? Ai mangé la
pizza, à la télé ils parlent d’armes à feu rien d’intéressant. Je crois que la
neige a cessé. Je sais pas pourquoi je m’intéresse aux trois millions de
chômeurs français, on a les nôtres ici. Je vous l’ai écris je suis un pauvre
idiot… Si j’avais du sens j’augmenterais mon estime avec l’écriture. Les
actualités sont terminées j’ai fermé la télé, le jeudi soir les gens s’amusent
dans les bars du centre-ville. J’ai connus ça et ça m’intéresse plus. « Quand
je vas être un bon gars pas d’alcool pas de tabac » -Richard Desjardins.
Ce texte tire à sa fin, la semaine aussi. Pas foutu de faire une métaphore qui
a du sens et on ne demanderas pas pour l’allégorie, je suis qu’un clown
finis. Les lampadaires sont allumés, la
nuit est presque tombée, j’écris mes mots à pied, capoté, capoté et vous irez
me critiquer à main levée. Je termine donc là-dessus en vous remerciant d’avoir
lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! À bientôt!!!
Bernard
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