Bonjour!
Bonsoir! Je sais pas où je vais mais j’y vais. Je pense aux toxicomanes à la
toxicomanie à comment ça fait mal, à comment ça détruit, un jour tu te retrouve
au fond de la cale avec pleins d’ennuis dans un monde sale où c’est toujours la
nuit. Je peu pas garder ce rythme là c’est
une introduction maintenant je suis en rétablissement mais c’est quand même un
univers qui m’a marqué… Aujourd’hui la vraie neige a fondue, j’écris, j’écris
pour ce que ça donne c’est pas le fruit. Aujourd’hui j’ai parlé de mon senti
avec l’intervenante, à cette difficulté que j’ai a vivre mes émotions. Quand j’en
vie une ça se tord ça me triture et je comprends à l’envers, je me dénigre par
exemple plutôt que d’entendre bienvenu j’entends t’est un trou de cul. Souvent
c’est pour ça que je m’isole pour éviter ces mésinterprétation. Je sais je peux vérifier mais je veux pas
faire vivre ça a personne. J’écris, je lis j’attends que la tempête
lexicologique se calme. Je vous dirais que je comprends ceux qui mettent fin à
leur jours qui ne veulent pas vivre ça, ceux qui l’ont anticipé dans leurs
jeune âge et ne voient pas quand ils vont se rétablir. Moi je me rétablis mais
je me demande pourquoi et comment aussi… C’est difficile de vivre ça surtout
que les malades mental on aime pas ça, je me rétablis pour montrer que je suis
pas un danger, que je suis capable de m’exprimer et d’aider, m’entend tu, m’entend
tu, tu n’est pas seul, je sais y’a pas de recette facile, la vie est dure pour
tout le monde pour moi comme pour toi mais parfois faut faire des choix. C’est
assez sordide comme message pourtant c’est ce que j’ai à offrir comme
rétablissement, un toît, de la bouffe et j’oublie quelques chose des amis je
crois. Le luxe c’est pas pour moi la maladie c’est la nuit, l’obscurité… Je
pense au pair-aidant de Québec qui a toujours le mot pour rire on a pas le même
rétablissement. J’y arrive pas a rire de ce syndrome de l’envahissement, je
préfère ça au vrai mot la schizophrénie. Ça me fait mal aux oreilles. Aujourd’hui
ça ressemble au printemps dans le goulag, on pourra plus patiner, je voudrais
que vous donniez un jour à ma nuit, une réalité à mes mirages, de la chaleur à
mon hiver… Je sais la complainte c’est un mauvais signe pour le fou que je suis
parais que rire, faire rire c’est de l’humilité, je suis pas rendus là. J’ai le
vécu triste et mélancolique si vous riez c’est que j’ai raison… C’est important
pour moi de vous écrire, d’exprimer tout ça sans rire, l’humour je laisse ça au
autre qui ont plus de talent. Ça sonne un peu comme si j’étais jaloux des
humoristes mais non c’est pas ma tasse de thé. Je termine en vous remerciant d’avoir
lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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