Bonjour!
Bonsoir! Je me fais des illusions ma prose est pas celle d’Honoré de Balzac. J’ai
fait une sieste en ce beau dimanche… J’ai hâte d’avoir des nouvelles pour mon
voyage… Les amis de Gatineau s’en vont en Californie cet hiver, moi ce seras qu’au
printemps en attendant comme toujours je rêve d’avion. Aujourd’hui le temps est
frais, à l’époque d’Expo soixante-sept à Montréal, les enfants fleurs, les
hippies arrivaient à San Francisco avec les cheveux longs et l’odeur de
patchouli et l’encens, une certaine dose de philosophie d’orient, c’était à
Haight-Ashbury, Ginsberg récitais son Howl et Kerouac avait terminé On the road
de beatnicks on était passé à hippies, Ferlinghetti éditais… Ce qui est
étonnant c’est qu’aucune philosophie de vie sois démarré à Montréal, l’Université
du Québec à Montréal c’est pas Berkeley et on est loin de la Silicone Valley
ici on vend de l’électricité… Hier soir à la soirée y’avait une jolie jeune
fille, je lui ai pas demandé son nom… Je vais me faire un café, je sais pas
pourquoi je pense à la cosmogonie d’Urantia, un livre de sectes… Je me rappelle
au début des années soixante-dix encore enfants on jouais aux prolétaires avec
nos bottes de travail et nos chemises carreautées on avait même pas encore
compris ce que travailler voulait dire… Ces jours-là je savais pas encore que je
souffrirais d’une maladie mentale mais j’étais bien partis pour la folie. Je
prenais pas les bonnes décisions je faisais pas les bons choix, je trainais
seul dans la rue, ici les hippies étaient dans le vieux-Montréal, place
Jacques-Cartier. C’était déjà dépassé bientôt ouvrirais les Foufounes
Électriques avec les no-future. Après je savais plus qui j’étais, je consultais
à la recherche de moi-même, j’ai mis beaucoup de temps pour me trouver, enfin j’y
suis presque mais je continue d’évoluer. Je sais pas ce que font les
milléniums, ils sont beaucoup moins nombreux que nous, je pense à la
super-maman et ses quatre enfants… Aujourd’hui plus que d’habitude je trouve
que ça à ni queue ni tête ce que je vous écris, je pense aux quais de San
Francisco. Je voudrais insulter quelqu’un qui me prends pour un cave mais je le
ferai pas je lui pardonne dans toute sa petitesse, dans tous son ratage de vie.
Hier j’ai discuté jambon cru avec le sympathique neveu charcutier, je vais
aller m’en chercher. Y’a qu’en famille parfois je ressent le stigmate, parfois
je crois qu’ils me prennent pour un débile profond, c’est à moi à combattre à
montrer que je ne suis pas ça, non! Mon
esprit est pas mort, je le garde vivant par mon rétablissement… Quelques mots
encore pour terminer, je sais pas trop comment je vais illustrer. Si je vous
ait fait mal veuillez me pardonner, parfois je dérape, j’ai pas à vous juger.
Lentement j’arrive à la chute, je termine avec toujours les mêmes mots, c’est
ça je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! J’espère vous revoir à la
prochaine!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
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