Bonjour!
Bonsoir! Ce matin je suis découragé, j’ai dormis mais je sens une grande
fatigue. J’entends une pétarade je sais pas si c’est des pétards où des coups
de feu… C’est samedi, le climatiseur est arrêté. Je sais pas trop quoi vous
écrire, il est tôt samedi matin j’ai une vieille odeur de bubble gum dans le
nez… Silence, y’a que le silence ce matin. Je pense aux avions, j’ai hâte d’avoir
des nouvelles pour mon voyage à San Francisco, hier j’ai croisé des pairs à l’institut
je sais pas ce qu’ils faisaient là, peut-être qu’ils avaient une formation. Je
vais essayer de m’en tenir à mon senti et d’oublier le non-dit. J’ai autant de
difficulté à démarrer qu’à terminer, la paranoïa me fait croire que les gars
sont là pour me surveiller, je vois des anciens militaires partout, je crois qu’ils
sont en mission qu’ils veulent m’empêcher d’intégrer l’institut, c’est malade!
Hier j’ai rencontré des pairs ayant un problème de consommation, j’ai essayé de
leurs donner un peu d’espoir, y’a pas beaucoup de place dans ce programme de l’institut,
les ergothérapeutes m’ont encouragé, la santé mentale et la toxicomanie, l’alcoolisme
aussi c’est difficile. J’ai pas envie de retourner là, je serai jamais un buveur
ordinaire, j’aime trop la bouteille. J’ai bien vu que les gars étaient pas prêt
à arrêter, tant qu’ils sont hospitalisé ça va même si j’ai déjà entendu qu’il y
a eu un temps des pushers à l’hôpital, les pairs sont contraint de ne pas
consommer je crois qu’ils vont devenir abstinent quand ça va venir d’eux… Y’en
a qui avaient les yeux rouges, je crois que c’est causé par les médicaments, un
pairs m’a dit que je ferais un bon intervenant, j’ai dus lui avouer que j’ai
soixante-deux ans et que pour moi il est trop tard pour les changements de
carrière, je suis retraité même si j’aime bien aider… C’est presque la matinée,
je suis réveillé, souvenir de la routine plate des hospitalisations, on me
donnait congé la fin de semaine et tout de suite je partais consommer. Souvenir
encore de la job d’entretien ménager que j’avais laissé tomber, j’étais au bar
et j’ai vu un gars qui étais mon portrait raconter qu’il s’était trouver une
job dans l’entretien ménager. Juste le fait qu’il soit au bar ça me disais qu’il
allait démissionner dans pas long. Hé oui! C’est ma vie au milieu des perdus,
toujours la même thématique, tant que je resterai conscient de ça, j’irai pas
jouer au buveur normal. Souvenir encore du bar Saint-Laurent où je buvais en
regardant la rue par la vitrine du deuxième, les dollars me brûlaient les
poches aussitôt que j’en avais j’allais les boires. Ce matin il est pas
question que je sorte. Je vais essayer de terminer sur une bonne note en vous
racontant que si moi j’ai pu arrêter vous le pouvez aussi. Courage! Voilà comme
toujours je termine à ma façon en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard
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