Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui c’est frais, mon voyage est payé… Je suis certain que ça
va passer vite. Demain c’est déjà l’automne. J’ai de la difficulté à vous
écrire… Je me questionne sur l’assurance voyage. C’est toujours mon anxiété ça
fait partie de mon senti. Je pense à notre création collective que j’ai
visionné, c’est ce qu’on me disait, je suis pas un comédien professionnel.
Ouais! Ma vie n’auras été qu’une longue suite d’échec… J’arrive même pas à
écrire avec du bon sens. J’ai des démangeaisons sur les doigts. J’aimerais ça
écrire un texte achevé, je crois que ce qu’on lit ce qu’on voit dans les médias
c’est exceptionnel, j’ai pas ce talent là. Pourtant je bûche ma prose, je drave
mes phrases comme des billots, à tout moment je risque de glisser et de me
mouiller, peut-être me noyer dans l’insignifiance. Quand même le courant je
vais contre pourtant je saute dans la rivière. La métaphore est pas très bonne,
je suis pas un gars de bois un commis de chantier, me souviens d’une photo du
patriarche, un gars avait gonflé un pneu de tracteur et avait explosé avec, le
patriarche avait dû ramassé le gars en pièces… On parleras pas des estacades qu’ils
faisaient sauter à la dynamite avec le risque de recevoir un billot sur la tête…
Je suis loin de mon monde intérieur, une âme en peine, je sais pas si on bûche
encore l’hiver, maintenant tout est mécanisé je connais pas le nom des
machines. Je me dénigrerai pas… Vous savez je fais pas de grandes choses juste
de l’ordinaire. Je suis seul chez moi cet après-midi, les sirènes hurlent dans le
goulag. Je cherche comment donner un sens à tout ça. Le doute est toujours là.
J’aimerais beaucoup avoir une belle plume, à l’époque des chantiers dans le
bois, ce sont les médecins qui écrivaient, je pense au Docteur Ferron… Je sais
qu’à un moment il soignait en Gaspésie peut-être pas dans les chantiers. Y’en a
je sais pas comment ils font, ils prennent la veste d’artiste si facilement, j’aimerais
bien avoir cette facilité, mais je doute toujours… C’est pour vous que j’écris,
pour laisser un petit témoignage de ma triste vie. Je suis devenus un petit
monsieur comme disait l’infirmière, des grands hommes j’en ai pas rencontré
beaucoup. Je sais pas si on peut qualifier ce que je vous écris d’épistolaire,
les lettres ça a toujours été du grand art, fallait prendre le temps. Je vous
ai pas écrit sur les pitounes de peur que vous confondiez avec le diminutif qu’on
donne aux jolies demoiselles. L’urbain que je suis à pas connus le bois à part
par les histoires que la matriarche et le patriarche racontais. Je sais pas
pourquoi, j’ai jamais pensé fonder une famille, la lignée je l’ai laissé à d’autre.
J’étais trop troublé pour ce genre de vie. La ville m’a mangé. Voilà! Je
termine comme ça en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
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