Bonjour!
Bonsoir! J’arrive plus à rester debout la nuit. Je vous écris du matin avec une
étrange sensation de voyage pourtant je suis chez moi… Matin ensoleillé, j’arrive
pas à vous décrire mon senti. Pendant que les gens s’en vont travailler j’ai
souvenir d’un boulot où on fabriquais des machines à liqueur douce, les patrons
étaient des gars de Toronto, c’était pas très bien payé… Je regarde dehors les
feuilles sont toutes tombées. J’ai diminué le rythme de mes écrits vous l’avez
surement remarqué. L’ami qui a la sclérose en plaques à eu une poussée. Il se
rétablis il est maintenant dans un centre de réadaptation. Je m’ennuis la
matriarche est partie dans l’Outaouais chez les retraités du Collège de l’Outaouais,
je me rappelle plus de quel nom d’oiseau je les appelais, les snowbirds je
crois… J’ai beaucoup dormis cette nuit, ce matin j’ai pris un café et
maintenant je vais déjeuner… C’est la guignolée des médias, moi tant que je
pourrai je vais m’abstenir d’aller à la banque alimentaire c’est tellement
humiliant. De ce temps-là je m’en sors plutôt bien… Je suis seul, j’ai personne
à nourrir, je suis triste je vous le disait déjà ce matin. Je vous écris et je pleure, j’ai de la peine…
Ce matin j’écris des idioties. O.K.! O.K.! Je vais accepter de me faire aidé si
il le faut mais pour maintenant je passe mon tour. La misère! La misère! Je
veux insulter personne je sais que la solitude c’est difficile, la solitude, la
maladie, la pauvreté y’a personne qui demande ça… Je sais pas pourquoi j’ai de
la peine ce matin. Je suis désolé de ne pas vous avoir écrit cette nuit j’étais
incapable de rester debout… Parfois j’ai peur de pas y arriver, d’être
incapable de vous écrire quelque-chose. Dehors y’a un gars qui gueule,
probablement la folie… J’ai mangé des toasts fromage et bu un café, mon démon
intérieur me brûle… Pourtant je me corrige un peu chaque jour… Je sais que mon
écriture c’est la risée, que vous n’y entendez rien… Pourtant je suis pas un
mal-aimé. Je vous écrirai pas une complainte j’ai pas mal parlée dans ce qui
précède… Je pense à ces jeunes hommes qui entrent et sortent de maison de
thérapie, c’est la porte tournante, j’ai connus ça mais à l’hôpital… Me
souviens des conseils du psy le dernier qu’il m’a donné je l’ai accepté, depuis
ce temps-là ça va mieux. Hier j’expliquais que beaucoup de monde dénigrait, les
psychiatres et les psychologues pourtant ils étaient là quand j’en ai eu
besoin. Avec les nouvelles mesures du ministre Charrette je crois que ça va
remplir une demande de soins importante. Je me suis calmé je ne pleure plus, vous
pouvez rire, ça beau être la guignolée y’en a qui font la manche quand-même. Y’a
toujours ceux qui sont orphelins de soins, pas de médecins, pas d’hôpital et
parfois un refuge pour la nuit. Je vous laisse en vous remerciant d’avoir lu
jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard
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