Bonsoir!
Bonjour! Je pense à tous ces décès dans la colonie artistique, ça me rajeunis
pas. Je calculais qu’il me restais un quinze vingt ans à vivre… C’est difficile
d’écrire quand on part avec la mort comme propos. Je veux y associer aucun de
mes amis. Lentement je la voie venir, je pense qu’au mieux il me reste une
vingtaine d’années… Je vais essayer de voyager encore, trois îles que j’aimerais
bien visiter, la Sicile, la Corse et la Sardaigne peut-être… Maintenant
sexagénaire tout passe tellement vite. Parfois j’ai des souvenirs de sentiments
que j’avais dans mon enfance, ça fait du bien. Je serai né pauvre, je mourrai pauvre… Pendant ce temps-là les académiciens
décèdent. J’aurai passé ma vie à n’être rien d’autre qu’un scribouilleux. Ça
aussi ça démarre mal cet autodénigrement… Je sais pas quoi vous raconter. Je
vais essayer encore avec mon senti, les mémoires d’un tramp. Je sais que c’est permis de vivre ici, j’aurai
jamais eu de maison de toute façon j’aurais été incapable de l’entretenir… Mon
but c’est pas de vous faire de la peine mais juste d’écrire, de dire d’évoquer
les jours qui passent et ce que je vais en laisser, cette nuit je suis arrivé à
dormir. J’aimerais bien écrire un hymne à la vie, je me souviens comment les
jours étaient longs dans ma trentaine, rien derrière, rien devant juste de la
douleur et incapable de me bâtir une vie qui a du sens je passais mon temps
dans les urgences d’hôpitaux, toujours seul partout, il est venue un moment où
c’était impossible, où j’étais incapable de travailler en atelier… J’avais pas
le mode d’emploi comment vivre en ville… Souvenir de ces gars qui venaient je
ne sais d’où et qui vivaient dans un motel, ça me fait mal quand je vous écris
ça, ce sont de mauvais souvenirs. J’aurai été itinérant je changeais d’appartement
à tous les six mois couchais où on voulait bien m’accueillir avec toujours la
mort dans l’âme. Je vous raconte toujours la même chose, je suis incapable de
réinventer mon vécu. Bientôt ce seras à mon tour d’y passer inutile de brusquer
les choses elles viendras bien assez vite. J’ai vu le médecin je suis o.k. pour
le moment… J’ai marché partout sur le plateau, je le connais comme si je l’avais
fabriqué… Je suis partis, je suis passé je sais pas pourquoi je vous écris ça,
je suis partis de cette ville de la couronne nord pour passer à la vie en
ville. Lentement j’approche de la finale de ce post, j’ai envie de partir pour
je ne sais où mais il est trop tard pour changer de vie… J’ai envie de crier ma
folie mon mal. La vie a passé, la mort s’approche j’aurai bien été tout croche…
Je sais pas qui de vous ont passé des nuits dehors, ont craché sur les valeurs
des prédécesseurs. Voilà pour cette nuit je vous remercie d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire