Bonsoir!
Bonjour! Je sais pas pourquoi certaine personnes deviennent violentes quand on
leurs parle de la neige… Ce matin il neige un peu. Je crois que si vous me
lisez en rafale c’est fastidieux pourtant chaque fois y’a une tentative vers la
nouveauté, je sais dis comme ça on se croirais dans une épicerie. La machine
marche très bien, je pense à la liberté, je sais pas trop pourquoi, être libre
c’est souvent vécu sans qu’on y pense trop trop on ne s’en rend pas compte. Hé
oui! Je suis libre, la seule chose qui restreint cette liberté c’est cette
maudite schizophrénie. Parais qu’il y a quelque chose de grisant à tout
abandonner et prendre le bord de la rue, la liberté on en parle tant mais
souvent on est attaché à une substance, prisonnier de la nuit, prisonnier du
temps qui passe, incarcéré dans un boulot qu’on déteste en essayant de vivre
cette liberté. Libre, libre ça prend de l’argent et dans la rue elle est
difficile à « gagner » faut faire toute sorte de petit trafic et
parfois même se prostituer. Chez moi sur la table y’a un recueil du magazine
Spirou, c’est plus qu’un souvenir, c’est un sentiment une sensation que j’avais
enfant c’est dans ces lectures que je la trouvais la liberté. On a voulu m’attacher
me mettre sous la contention du quotidien en m’empêchant de rêver à autre chose
que l’ordinaire de la survie. Je peux pas parler de la prison, de la taule j’y
suis jamais allé. J’aime bien savoir que je peut ouvrir la porte et sortir
dehors, ma prison elle est dans ma tête et y’a pas de façon de m’évader. La geôle
et la gnôle c’est pareil on s’y tiens
jusqu’à ce que le temps arrête. Je m’excuse si vous ne comprenez pas j’essais d’écrire
comme je le sens, j’étais un vrai grand bum. Je suis maintenant un petit vieux
qui écris, c’est pas interdit mais je crois que ça déplait, Sartre écrivait l’Enfer
c’est les autres et laissez-moi vous dire que ces autres ils me le font savoir.
Je sais vous ne faites pas partis de ceux là, ils voudraient bien m’enfermer me priver de cette satané liberté, m’attacher et me couler. Rentre dans le rang, pointe le matin et le
soir et tout iras bien c’est ce que vous tenté de me faire croire pourtant j’ai
déjà donné pour ça je me sentais pas plus libre que maintenant… J’ai peur qu’un
jour ça pète et que je perde le contrôle, l’hôpital c’est ma prison, les
médicaments c’est pas des bonbons, ils appellent ça une camisole chimique…
Voilà où j’en suis ce matin, dehors il neige pas mal… Je crois pas que je vais
sortir, je finis comme j’ai commencé, si vous croisez la liberté dites-lui qu’elle
vienne faire un tour chez moi, je lui parlerai de mon senti qui est pas mieux
que celui d’un prisonnier. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard
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