Bonsoir!
Bonjour! Ce soir j’y arrive pas… La télé est sur les actualités, politique et
argent. J’ai mis la radio sur la station rock anglophone. J’imagine les gens
qui rentrent à la maison dans la neige, ils écoutent les publicités, ça semble
quand même avancer. Jimi Hendrix y’a longtemps que j’ai entendus ça. Maintenant
je suis dans le silence… Je suis vide, un ami m’a téléphoné on a pas discuté
longtemps… Comme toujours je cherche à exprimer mon senti, je peux pas toujours
développer les grands thèmes. Les magasins sont surement bondés. J’ai jamais
été un grand magasineux, un grand consommateur, mes consommations je les
faisait au bar du coin. C’est fini ce temps-là comme est finis le temps des
bébelles de Noël. J’ai quand même hâte d’aller chez mon lecteur technicien de
la Rolls-Royce, je vais aussi rencontrer la matriarche et le lecteur chauffeur
d’autobus de la couronne nord. Je sais pas si je suis devenu plus sage mais j’ai
moins de difficulté à pas être accompagné. Je pense aux pauvres enfants qui vont être
déçu de pas avoir le dernier jouet à la mode. Je me rappelle j’avais eu un jeu
d’assemblage qui s’appelait Super City et une autre fois un vrai jeux de
Mécano, des plaques et des petits boulons de métal. Je crois que sur les
chaînes de télévision francophone il est interdit de faire la publicité des
jouets. Souvenir aussi quand le patriarche recevais, ça veillait tard le soir
et j’avais de la difficulté à m’endormir. Les oncles, les tantes, cousins,
cousines, pépère et mémère… J’ai beau dire je m’ennuis quand même du patriarche
dans le temps des fêtes. Moi je considère que j’étais un enfant gâté, j’ai
jamais manqué de rien et y’avait même du surplus. Je sais pas pourquoi mon
caractère d’enfant s’est transformé à l’adolescence, j’étais détestable et ça a
duré longtemps. C’est loin tout ça, ça fait plus de cinquante ans, je suis pas
vraiment dans le présent. Le patriarche avait acheté une maison en banlieue
pour l’enfant que j’étais c’était presque un village, je me souviens encore des
gars du coin. Ce soir je suis angoissé, j’ai peur de mourir… Pourtant y’a pas
de raison, la paranoïa c’est souvent comme ça… Je crois que de nos jours y’a
beaucoup de fêtes virtuelles. C’est pas bon, la famille y’a que ça qui tiens.
Vous pouvez me dire que je suis sensible c’est possible. Le temps passe
rapidement. Arrivé ici j’ai de la peine, c’est pas utile de vous le dire, je
savais pas où je finirais, le bas de la ville, ce que j’appelle mon goulag
occidental. Je finis ce post bientôt, une soixantaine de mots pour vous dire
que je vous aime, que j’apprécie votre lecture. Parfois c’est pas évident, je
file je laisse couler, ça glisse un peu sur pas grand-chose. Je vais y arriver
encore une fois moins fort mais bon… Je termine là-dessus en vous remerciant
comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Ciao!!!
Bernard
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