Bonsoir!
Bonjour! Je vous écris comme ça la nuit, je me trouve moins fou prisonnier du
sommeil. Me suis préparé un café, on est à une semaine de Noël. Je vous ai pas
raconté m’être fait baratiner avec les origines latines du mot bénévolat c’était
à la réunion mensuelle du comité des usagers. J’ai reçu le cadre de référence j’ai
l’impression qu’il faut être aussi féru de loi qu’un avocat pour faire du
bénévolat… Mon expérience, l’expérientiel comme ils l’appellent pour le comité
des usagers ça vaut rien faut donner ça pour la noblesse de la cause… Je crois
qu’on invite pas les personnes en rétablissement à partir du comité des usagers
pour siéger sur quelques comités de travail c’est le travail de reprendre
pouvoir, le groupe d’entraide… Quand je suis dans ces différents comités où
siègent des personnes bien payés je vois pas pourquoi j’aurais pas droit à une
indemnisation, ça contribue à mon rétablissement et si on fait les comptes
comité versus hospitalisation ça va toujours être beaucoup, mais beaucoup moins
cher de dédommager un patient que de l’hospitalisé. Semble que la direction
compte pas comme ça… Bon! Je reviens à mon senti, à la douleur que j’ai que j’ai
merci Émile… C’est pas très poétique ce que je vous ai balancé… Plus poétique
le voyage au Mexique de mes lecteurs de Deux-Montagnes, je leurs souhaite
beaucoup de plaisir… Moi j’espère bien aller à Lille au centre collaborateur de
l’organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé
mentale. Avec mes collègues on veut présenter les enjeux qu’il y avait dans la
création collective le Banquet de la mémoire… Cette nuit côté senti c’est
plutôt calme, j’ai pas mal et je cherche à vous dire autre chose que la
douleur, faut souvent écrire beaucoup pour arriver à une phrase significative.
Je veux juste dire à ma lectrice retraitée du collège de l’Outaouais que je
sais que c’est un privilège que j’ai et que pour un paranoïaque ça demande deux
fois plus d’effort. En ce moment c’est le grand silence en moi, parfois j’ai
peur, la peur c’est une émotion qu’il ne faut pas exprimer ça dérange et c’est
toujours malade. Un homme, un vrai et viril homme ça n’a pas peur, ça combat,
plutôt que de dire que je suis paranoïaque on me conseille de dire que je suis
prudent, pourtant avec cette nuance je crois qu’on détruit mon rétablissement.
Je veux pas de pitié, lentement je sens monter l’angoisse, bientôt les bars
vont fermer plusieurs des clients n’ont pas d’endroit où coucher, il fait très
froid on va essayer de trouver une cage d’escalier. Quand on bois on se dépêche
de changer d’endroit parce qu’on croit avoir manqué quelque chose, c’est de la
folie pure et dure. On manque rien on parle jamais à personne… Voilà! Je crois
que je vais terminer comme ça, c’était moins senti mais advienne que pourras.
Je vous remercie beaucoup d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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