Bonjour! Bonsoir!
Je suis épuisé… Quelques heures pour écrire mon senti. Parfois je crois que j’écris
dans le vide… C’est moi qui est vide… Quoi dire? C’est le week-end qui
commence, il est encore temps de se rendre au chalet. Non! J’en ai pas de
chalet c’est vous qui y allez… Moi je reste dans le goulag occidental, j’irai
peut être marcher dans le quartier… Je pense à ce gars dans les escaliers du
dollarama qui a laissé tomber une seringue, je lui ai dit de la ramasser, le
centre-sud c’est beaucoup ça un repère de toxicomanes, les ressources qui leurs
viennent en aide sont en majorité là… Je dis leurs mais je pourrais dire nous,
y’a quelques années que j’ai arrêté de consommer. J’arrête ça la, étrangement à
Barcelone j’ai pas croisé de toxicomanes sur la rue. Quelques mendiants pieds
nus à Madrid vite repoussés par un policier…Quoi dire des rêves brisés, ces
désirs qu’on avait quand on était jeune, ils se sont tous échoués sur un
trottoir, un banc de parc à regarder passé les riches et les privilégiés. Vous
voyez je suis toujours dans la même problématique, quand je passe les douanes
on me fouille sommairement, j’ai rien à cacher… Dehors y’a un gars qui crie, ce
matin j’ai fait les courses, le gars il a les mains épaisses de quelqu’un qui a
trop cogné, blessé un peu partout… Aujourd’hui comme à toutes les fins du mois
la police va être occupé… Je pense à ces pushers qui vendent du Fentanyl, la
mort… Je me souviens, je me faisait payer cash, j’allais m’acheter de quoi
faire un sandwich, je rentrais à la maison je mangeais, prenais une douche me
changeais et partais sur la galère. Je rencontrais jamais personne, tout ce que
j’arrivais à faire c’est me saouler parfois j’en avais assez de boire seul, je
payais la bière à un compagnon de boisson. Y’a pas de poésie là-dedans, pas
plus que de rentrer dans un bar désaffecté par la porte d’en arrière, de boire
et de sniffer dans la crasse. Je vous raconte ça et je pense à Charles Bukowsky
et ses contes de la folie ordinaire. Ma folie étais pas ordinaire elle était
psychotique, parfois je me demande comment je faisais… J’étais naïf et sans
desseins, encore aujourd’hui je suis étonné d’être en vie. Jamais à ma place,
toujours à écouter les gens m’insulter, je disais pas un mot et continuais à me
saouler. Y’a longtemps déjà, les bars étaient remplis de monde qui se
tiraillaient, se poussaient, y’avait foutrement rien à faire là mais j’étais
prisonnier de la bouteille. Laissez-moi vous dire que maintenant j’aime bien
être chez moi, je me rétablis et j’ai laissé tomber les faux-amis… Voilà! Faut
comprendre aussi qu’il y a autant de variante de toxicomane alcoolique qu’il y
a de personnes. J’oublierai jamais cette époque là, parfois je vois des gens
dire qu’ils avaient un problème avec l’alcool mais qui boivent encore! Merci d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine!!!
Bernard
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