Bonjour!
Bonsoir! Cette nuit il pleut, j’arrive pas à trouver quelque chose qui vous
emballerais, vous ferais plaisir de lire. Ce midi je dîne avec les copains, je
pense à ce vieux comédien solitaire qui se demandais où est rendu la troupe, il
se sentait seul abandonné dans son itinérance. Encore une fois j’aimerais que
le facteur m’amène mon dû… Mais ça dépends pas de lui, je sais même pas si ça a
été posté. Ce matin j’ai le tournis, souvenir de ce terrain sablonneux où on
jouait au « football » américain, beaucoup de plaisir avec pas grands
choses. Vous risquez de me lire sur le climatiseur souvent, y’a une canicule
qui se prépare… Je me fais un café, souvenir des premiers boulots où je partais
tôt le matin avec le patriarche, il écoutais CKAC et son morning man très
populaire, Jacques Proulx… C’était l’époque des gars qui revenait du Viet-Nam
et de la chanson « Tie a yellow ribbon around the old oak tree » https://www.youtube.com/watch?v=FjqBhZj_37U
Tout les matins de cet été que le bon dieu faisait, la chanson jouait. Je vous
raconte ça j’ai mal en pensant aux vétérans américains, je me souviens plus si
je me faisait un lunch, j’étais au début de la chaîne d’assemblage des chaises
de jardin, je me suis jamais posé la question de ce qui allais arriver si je
rentrais pas, je punchais pas… Vraiment môche cette époque j’avais juste hate
de devenir chômeur… Je vous raconte pas la suite de cette histoire, le
patriarche avait pas réalisé qu’on était que de la chair à canon, des
travailleurs non-spécialisés. Je crois pas que ça ne dépendait que de nous pour
ceux qui nous dirigeait d’abord que tu travaillais même en scrapant ta vie c’était
pas grave… Les matins d’été, la radio dans l’auto je détestais ça, les
nouvelles le ton square de l’annonceur… J’aimerais ça pouvoir revenir en
arrière et recommencer mais le passé c’est le passé y’a rien à faire… L’animateur
à la radio lisais des extraits de Khalil Gibran qui serait plus très à la mode
aujourd’hui… Le patriarche disait pas un mot parfois laconique il évoquais le
futur pont de la vingt- cinq, je crois qu’il l’auras pas vu de son vivant… Faut
voir ce que c’est devenus la circulation automobile à Montréal, un immense
bouchon, des voitures occupées que par le chauffeur, je sais pas si les gens
travaillent pour payer la voiture où payent la voiture pour aller travailler. J’aime
bien vous écrire comme ça la nuit, les rues sont tranquilles les gens dorment…
À l’époque comme toujours j’ai jamais eu personne à qui raconter ces journées
de travail monotone, je m’ennuis surtout pas de ça… Hier matin à la radio ils
parlaient du syndrôme-d’immuno-déficience- acquise le gars disait que la pandémie était
encore virulente qu’il fallait en parler, remettre ça à l’avant plan. Voilà
pour tout de suite je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Une dizaine de mots,
à la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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