Bonsoir!
Bonjour! L’amie me dis de rester positif, c’est pas simple comme ça. Y’a des
choses positives qui m’arrivent mais je peux pas en parler sur le blog, ça
ferait des jaloux… Aujourd’hui c’est vendredi j’aimerais bien recevoir du courrier
où au moins un appel de l’association des libraires du Québec, semble que le
travail à la pige c’est comme ça on coure toujours après notre argent. Il est
vingt-trois heure trente-sept j’ai dormis un peu… Le climatiseur s’est arrêté,
c’est confortable. L’amie est aphasique
mais jolie et sympathique, j’aimerais bien la revoir en chair et en os. Je sais
que bientôt elle va voir ses parents au Liban. C’est bête ce que j’écris là
comme si une aphasique se devait d’être laide et antipathique… Je pense à ma
cause la stigmatisation en santé mentale, je reconnais qu’ils y en a qui
passent au travers des mailles du filet, ça nous fait quand même une réputation
d’affreux, je me bat contre ça contre cette image de malade tueur. Les gens qui
se rétablissent aiment pas être associé à cette image. Je sais pas trop quoi
pensés de ce jeune homme, rien d’édifiant en tout cas… Je sais pas pourquoi
avant de passés à l’acte il a pas téléphoné à quelqu’un, c’est quelqu’un de
faible parce que quelqu’un de fort va toujours discuter avant de commettre une
folie. Veux veux pas on va associer ma schizophrénie paranoïde avec comorbidité à ça… et c’est contre ça que je
me bat. J’ai dans la tête ce dicton une hirondelle ne fait pas le printemps… Je
sais pas combien de temps le jeune homme va être incarcéré mais il seras
toujours mis à part… Sa réadaptation seras pas facile. Voilà c’est un peu mon
senti à propos de cette affaire judicière faut que je vous dise que je côtoie à
tous les jours des gens qui souffrent et qui ne feraient pas de mal à une
mouche, on généralise un schizophrène n’est pas nécessairement un tueur. Je
pense au citoyen, ce qu’on veut tous être honnête avec un quotidien simple et
sans histoire, souvenir d’un gars que les ambulanciers en veste blanche ont
ramené à l’institut Philippe Pinel. Je crois qu’il avait cessé sa médication,
il se sentais tellement bien il croyait qu’on lui donnait un placebo ça l’a
mené à la psychose et à la case départ… Je crois que c’est pour ça que les gens
veulent pas être associé à un malade, pourtant quand il s’agit de criminels de
droits commun parfois les gens les admirent. Je reviens avec l’itinérance quand on est
libéré des soins après plusieurs années comment on fait pour se louer un
appartement vivable quand nos référence sont l’institut légal et psychiatrique…
Les collègues veulent souvent qu’un endroit pour se poser et réfléchir. Voilà
si aujourd’hui vous rencontrez quelqu’un d’un peu bizarre qui veux vous parler
prenez le temps écoutez le, la maladie c’est souvent un sentiment d’immense
solitude. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard
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