Bonjour!
Bonsoir! J’attends de la grande visite la semaine prochaine. Je fais le ménage,
je vous donnerai plus de détails en temps et lieu… Ai lavé le plancher du
corridor et de la cuisine, on est pas dans la grande poésie ici. Je peux pas
vous raconter ce qui m’arrive de bien c’est pas encore officiel. J’arrête le
ménage je préfère vous écrire, en en faisant un peu chaque jour je vais en
venir à bout… Je suis désolé j’y arrive pas, incapable de me décrotter, aujourd’hui
j’ai fait ce que j’ai pu on verra demain. J’aimerais beaucoup aller à
Saint-Venant au festival de la poésie, peut-être qu’il y a un lecteur où une
lectrice qui y va? Faites le moi savoir. Heureusement le climatiseur fonctionne,
ça coupe l’humidité. Je suis loin de mes émotions à écrire des conneries
pareilles, c’est toujours difficile de nommer ce qui se passe dans mon âme… J’aimerais,
mais j’aimerais tellement vaincre certaines difficultés, il est pas question
que je me batte y’a des choses devant lesquelles je suis impuissant. Malgré
tout le temps passe et je prends de l’âge… Écrire à mort? Agonisant dans des
mots futiles et désespérant, vous savez moi pas. Des tentatives de mettre au
monde une prose toute personnelle, je sais pas si j’y arrive, on iras pas voir
l’orienteur il va me placer à la serpillière et au balai… Quand je sonde mon
vécu, j’ai pas toujours été honnête et ça me faisait mal, comme toujours y’a
des principes que je respectais pas, j’ai payé pour… Je frotte et je deviens
vite épuisé, j’ai regardé le plancher maintenant il est propre. Je pense à l’époque
du curé qui faisait sa tournée paroissiale fallait que la maison soit bien
tenue… J’entends madame Harel dire que ça se perd dans Hochelaga-Maisonneuve,
les familles sont plus propre propre… Lentement le temps se couvre, on annonce
de l’orage, demain j’ai une assemblée générale annuelle et un conseil d’administration
du comité des usagers de l’institut universitaire de santé mentale. Je me
calme, je me pose y’a des choses plus importantes qui ont été écrite que ma
prose. Pourtant j’écris aussi pour défaire le stigmate accolé à la maladie
mentale, voilà j’ai souvenir d’un criminel qui nous appelait les soucoupes
comme si on venait d’une autre planète. Je vous ai déjà écrit ça je radote. Parfois
ça me demande beaucoup de vous écrire, mais je le fait, c’est mon travail. Je
sais pour vous c’est comme une job d’été d’étudiant, j’ai jamais eu de métier
et le seul que j’ai voulu faire c’est celui-là, écrivain, peut-être pas un vrai
mais trouvez là moi la vérité. Au temps où plusieurs terminent moi je commence,
j’en ai encore beaucoup à apprendre. Il pleut, y’a toujours les sirènes…
Lentement j’y arrive, c’est un autre passage, un peu comme si je peignais une
toile avec toute la difficulté d’être original. Je veux pas vous abandonner, je
vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Ciao!!!
Bernard
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