Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui il fait très beau temps. J’ai hâte de savoir si je vais
partir où combien de différents projets vont être accepté. C’est l’après-midi,
je suis en panne d’inspiration, y’a une odeur de pizza… Même en ce moment c’est
la solitude, on m’a dit que je ne serais plus jamais seul, je crois que c’est
le sentiment de solitude que je ne vivrai plus. Je veux pas absolument avoir de
la compagnie. Dehors y’a beaucoup de circulation automobile. Je cherche de beau
grands mots pour que ce soit poétique. J’y arrive pas… Je ne sais comment?
Pourquoi? C’est toujours facile de glisser quelques interrogations. Vous voulez
surement pas savoir que je me badigeonne le bras de corticostéroïde topique, un
onguent à la cortisone pour l’eczéma, en voilà des mots savants, la compagnie de
communication viens de me téléphoner pour rayer des services dont je ne me sert
plus, ça va couter moins cher… Lentement le ciel se couvre, je suis pas sorti
aujourd’hui https://www.youtube.com/watch?v=oJ7mI0p70gA Voilà de la vrai poésie, une chanson qui m’a
toujours touché j’aurais aimé l’écrire, ça me rappelle une époque où j’étais
incapable de dire aux femmes que je les aimait… Je me souviens j’étais bien c’était
avant que je tombe malade… On allait dans la Gatineau, ma sœur tomberait
enceinte bientôt un beau garçon qui est devenu un homme de quarante ans. J’étais
quand même toujours bien accueillis, je comprends qu’aujourd’hui ils ont une
grosse famille plusieurs petits enfants… Le temps a passé les snowbirds sont à
la retraite, ils voyagent beaucoup… Moi j’ai soixante et un ans je m’implique
dans une cause, la santé mentale, c’est intéressant… Je reste quand même
nostalgique, je savais pas que la vie m’amènerait sur la rue Sainte-Catherine
et que je deviendrais ce que les biens pensants appellent fou. Je sais pas si
les communes existent encore, hier un jeune chercheur m’a parlé d’un bistro
étudiant Le Bouvillon qui existe encore mais qui a juste changé de nom, je le
crois pas c’est disparu. Y’a toute ces années passées à boire au Café Campus
sur Côte-des-Neiges c’est à cet endroit qu’un gars m’avait conseillé de
consulter. J’ai de la peine cet après-midi, mon passe-temps n’est que ça, j’amènerai
pas la littérature à un autre niveau. La difficulté c’est de raconter des
aventures y’a longtemps que je suis rangé, tout ce que je vie c’est de l’anxiété
de l’angoisse… Je sais plusieurs sont fier de n’avoir jamais retiré d’assurance
chômage, moi j’étais malheureux à l’ouvrage… Et ensuite je suis devenus
malheureux à la taverne j’avais nulle part où aller j’ai commencé à fréquenter
ce qu’on appelait à l’époque des drop-in, des endroits pour les perdus comme
moi. Aujourd’hui je crois que ça s’appelle des centres de jour… Je sais pas
pourquoi je pense au Carlos Labrosse de Plume Latraverse, ils prenaient un coup
solide. Ce soir c’est ce que j’ai à dire. Je termine là-dessus! Merci d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard
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