Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui je me donne la semaine et après j’abandonne. Ce matin j’ai
passé proche de me péter la gueule, la chaise sur laquelle j’étais assis s’est
brisé. J’ai quand même réussis à garder mon équilibre, je suis pas tombé. C’est
comme si quelqu’un avait placé cette chaise là pour que je me fasse mal… J’ai
finalement réussis à rétablir ma connection courriel, ça aussi je soupçonne
quelqu’un je sais pas qui, c’est aussi mon senti, je me dénigre pas, je fais de
mon mieux. Heureusement mon mal de fesse et de dos est disparu. Lentement les
choses se replacent au Centre intégré universitaire de santé et de service
sociaux de l’est de Montréal. Avec un nom pareil on a pas trop envie de
consulter. Je suis même pas certain que c’est le bon nom mais je crois que vous
savez de quoi je parle. Y’a quand même de beaux camions qui passent rue Sainte-Catherine…
J’attends un courriel important, il est arrivé faut savoir être patient… La
matriarche viens de me téléphoner, ils fêtaient les bénévoles, c’est honorable.
Sur le trottoir ça parle fort j’entends de chez moi. Demain matin je m’en vais
à Laval pour le colloque. Il commence déjà à faire noir… L’an passé je
racontais comment c’étais possible de se rétablir « avec une grosse
institution » aujourd’hui on a discuté avec la dame belge semble qu’elle n’utilise
plus le mot rétablissement parce que selon elle il exclus la notion de
cheminement. Les anglais sont passé de recovering à recovery comme si il y
avait une finalité, une guérison… L’aspect travail, qui tue et vous sort de
votre rétablissement, de votre cheminement pour vous inscrire dans un mode
économique qui vous place en situation de rechute, comme toujours on se
questionnait sur tous nos groupes de soutiens, tous nos pairs-aidants, qui n’y
arrivent pas tellement y’a pas de conclusion heureuse… Chacun veut être l’exemple
celui qui a réintégré et cheminé. Je comprends aussi l’aspect bénévole mais en
attendant faut mettre du beurre sur notre pain… Moi je suis pas prêt à devenir
pair-aidant j’ai pas la scolarité pour ça et semble que les postes de pairs ont
aucun support, ils se retrouvent seul devant une rechute. Le temps que je « donne »
que je partage avec mon groupe m’éloigne de la psychose, de l’hospitalisation,
le gouvernement calcule pas ça… Je pense que comme dans beaucoup d’angle de vue
on aime les aspects uniformes mais ce sont pas toujours les meilleurs, faut
savoir s’accepter dans sa différence dans la différence, travail ou pas. Hé
oui! Y’a toujours une « autorité » qui sais ce qui est bon pour nous,
au risque de nous traiter comme des enfants, mais on demande toujours à faire
part de notre expérientiel, pour aider qui le veux bien… Moi j’ai soixante et
un an je vais donner ce que je peux et prendre aussi ce que je peux. Je termine
en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine!!! Ciao!!!
Bernard
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