Bonsoir!
Bonjour! La douleur est partie ça a finis par se régler, merci pour vos
conseils. Viens d’avoir un téléphone pour aller parler à des étudiants à
Saint-Jérôme étrangement ça me fait peur plus peur que de partir en voyage. C’est
un défi que je vais relever même avec ma paranoïa… J’essairai de faire ça avec
humilité, ce soir la télé est ouverte on entends encore parler des élections
municipales. Je préfère comme à mon habitude vous parler de mon senti, je pense
que je me suis fait traiter de bas-cul… Ça se peut même pas c’est un attelage
pour les chevaux, tout ça c’est toujours dans ma folie, ma schizophrénie. Je
vais trouver ce qui dans mon senti peut vous intéresser, comment il faut parler
à un type comme moi. Parfois il faut me prendre avec des pincettes, je suis un
peu trop sensible je vous le dis souvent… Je vous écris comme un gars harnaché
à son clavier, un gars qui tente de dire l’ère de son temps. Schizophrène mais je me soigne, ça se guéris
pas vous le savez je me rétablis un petit peu plus chaque fois que j’affronte
un défi. Cette écriture est un de ceux-là… St-Jérôme c’est là que j’ai commencé
à me faire soigner, à l’hôpital, ça fait longtemps, plus de trente ans. Presque
quarante ans. Ce soir les voix sont celles de la télé, des voix qui nous
expliquent la vie… La vie c’est bien la seule chose que je connais avec ses
joies ses peurs ses malheurs, ses maladies aussi, malade de la vie c’est un peu
ça la schizophrénie… Parfois j’aimerais oublier ce que je suis mais je me
raisonne ce serait un oubli mortel. Je suis irrité y’a un courriel avec un
fichier attaché qui se rend pas, ça me fait… Mais tout ça c’est pas très grave,
ce qui m’arrive c’est pas grave je dois lâcher prise. J’ai quand même de la
difficulté à sortir de mes habitudes… Ce soir, puisqu’on y est déjà au soir, ce
soir je broie du noir… Quand j’ai un pépin je voudrais en finir avec la vie, c’est
idiot de pensé comme ça, ça roule pas toujours comme je veux. J’ai pas besoin d’écrire
ça je suis juste un pauvre cave, pis après! Voilà c’est mon senti rien pour
bâtir des cathédrales... Un pauvre fou… Je vais continuer à aider qui veux bien,
mon expérience ça se partage… En attendant reste à laver la vaisselle. Ça me
monte dans la gorge je veux pleurer pourtant je sais pas ce que je fais de mal.
Vous voyez c’est toujours la même chose,
je veux vous plaire, merci à ceux qui se préoccupent de ma santé. Voilà où j’en
suis, je serais incapable d’écrire de la publicité, je pogne le fix sur ce que
je ressent. Y’a que mon senti qui parle. Je termine là-dessus en vous
remerciant comme toujours d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au
revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard
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