Bonjour!
Bonsoir! C’est difficile de vous écrire aujourd’hui comme si j’étais rendu au
bout de mes histoires… Parfois le soleil apparait entre les nuages et j’ai des
larmes qui veulent me sortir du corps… Si je m’écoutais je repartirais tout de
suite je ne sais pour quelle destination mais j’irais au soleil. Ça me tente
pas de vous écrire l’histoire du gars qui cruise la fille mais qui finis la
soirée seul. Je suis trop vieux pour les bars et les gargottes, c’est là que
les jeunes s’amusent après leurs journées d’étude. J’ai plus de soixante ans, j’en
ai plus en arrière qu’en avant… J’attends l’inspiration j’écoute mon senti.
Avant la brasserie ouvrais à trois heure… Mais non je laisse tomber ça je suis
chez moi et je vous raconterai pas la même chose. Mon personnage c’est comme si
il voulait pas changer d’histoire… Je manque de vocabulaire, le même mot pour
raconter une vie où y’a plus d’aventure… Souvenir des gars qui trafiquaient les
picks-up de guitares électriques, ils cherchaient le son, le drive. Ils avaient
rêvé d’être des rocks stars… Pourtant le rock ça tue son homme. Je les vois d’ici
qui cherchent un hôtel cheap… Mais oui c’est encore possible à leurs âge, au
mien ça se peut pas. Je m’assois et j’essaye de varier, je veux pas me faire
tuer… Au fond c’est vrai que tout a été raconté. Tout ça parfois comme si j’attendais
la mort, la mort muet. Le fol secret. C’est difficile je trouve pas le fil,
pourtant c’est pas pile ni même un bill sur une île du petit Till et ça sile ça
sile, je file sans trill en imaginant des milles… Met ça sur le grill moi je
suis trop vil, pas nul mais nil. Je meurs à qui à quand et là c’est pourtant le
temps, les mots, le vent, le plan du sang quitter errant gros jean… Dans dix
jours je parle de mon expérience au Banquet de la mémoire au Théâtre du Nouveau
Monde ça été vraiment enrichissant. Je sais pas trop comment vous dire, je
crois que ça a confirmé mon désir d’écrire… Ça fait des années et c’est pas
pour l’argent, y’a pas une maudite cenne à faire là-dedans. J’en ai assez à ce
rythme-là je tiendrai pas longtemps, c’est vraiment brouillon mais j’écris pour
trouver le ton. J’écris aussi pour ma lectrice privilégié secrétaire retraité.
Voilà! Je pense qu’aujourd’hui j’ai évité quelques pièges, lentement le soleil
se couche, je pense que bientôt on va revenir à l’heure normale, c’est dans la
nuit de samedi à dimanche… C’est la sueur pas l’inspiration, j’y travaille à
mes mots, j’y travaille peut-être un peu trop. C’est bien je crois que je me
suis pas trop dénigré… Je cherche comment terminer, une fin potable pour un
texte déglingué. Quelques mots, quand j’écris je sais pas plus où je vais que
vous qui me lisez. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
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