Bonjour!
Bonsoir! J’ai mes nouvelles lunettes, vous pouvez voir de quoi j’ai l’air pas
rasé sur la photo. Des lunettes qui viennent de Chine… Disons que c’est cher…
Ouais! Mais je vois clair, j’ai pas les moyens d’une chirurgie comme mes lectrices.
Aujourd'hui le téléphone fonctionne mal, ce soir je mange des hot-dogs, demain
je parle à des étudiants en travail social vous voyez mon senti est absent. J’essaye
de le ramener. Moi quand j’achète des choses j’ai toujours l’impression que je
me fais fourrer… Dehors c’est beau temps. Mon senti est pas trop mal, j’ai
aussi rendez-vous chez le médecin demain, ça va être un peu juste dans le temps
mais je vais faire mon possible… Semble que c’est à Saint-Jérôme la rencontre
avec les étudiants, à l’arrêt d’autobus y’avait de jeunes arabes qui jouaient
au ballon plutôt que d’aller à l’école, ils frappaient sur les vitres de l’abribus.
Je crois qu’ils voulaient que je m’en mêle ils m’auraient fait les poches… Mais
comme un bon paranoïaque je me suis éloigné. Je mange une pomme, petit coffret
pour ranger les lunettes et liquide lave glace en bonus. Ce matin j’ai écouté
Radio-Canada pendant une heure, la radio y’a longtemps que j’avais pas écouté.
Les jours sont cours, y’a beaucoup de jeunes qui crèvent de faim. J’ai un peu
peur pour demain je vais être avec des gens que je ne connais pas. J’ai pas
demandé à être dédommagé parce que ce sont des étudiants, j’espère quand même
qu’ils vont y penser. Je regarde mes lunettes plutôt que de les laisser sur mon
nez… Dehors y’a deux gars un fait le body-guard de l’autre, il semble pas s’apercevoir
qu’il y’en a de vrai durs qui peuvent le tuer. La dope fait perdre le sens des
réalités… Aujourd’hui je reste paranoïaque, prudent dirais l’autre je suis
toujours étonné d’avoir fréquenté les mêmes gars pendant tant d’années. Je me suis reposé, j’ai un peu marché mais j’ai
de la difficulté j’ai peur de planter, je sais j’utilise les mêmes mots mais
parfois je les raye. L’angoisse, la peur ça tue son homme… Parfois on me dis
que je suis un champion du rétablissement moi je crois pas, je fais juste ce
que je peux avec ce que j’ai. C’est bien j’ai réussis à vous écrire sans me
dénigrer… J’aime bien quand vous me faites des commentaires… Hier au colloque j’ai
senti que les gens prenaient soin de moi. Je suis déjà à bout pour cet
après-midi, je trouve plus grand-chose à vous raconter, ça me tente pas de vous
parler de Noël. Je vais attendre à Décembre. Dans le goulag occidental on
entends toujours les camions qui reculent et la circulation est dense… Quelques
mots encore pour terminer, j’essais d’en arriver à une belle finale, lentement
le soleil se couche, il est voilé par les nuages, on peux dire qu’il y a de la
vie. Je termine en vous remerciant d’avoir lu jusque-là. À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
Tu as une belle écriture Brenard et bcp de courage et de volonté ! Bravo
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