Bonsoir!
Bonjour! Puisque je suis debout je vais vous en écrire un autre. Le climatiseur
est arrêté ça s’est quand même rafraichis chez moi. J’attends un chèque et un
livre par le courrier… Dehors une voiture passe, le conducteur chante avec sa
radio… Je sais pas comment dire on viens à bout de ses souvenirs… Enfants ont
rêvais le monde en espérant une télé couleur. Je me souviens aussi que le
disque sortis après sa mort de Jimi Hendrix étais beaucoup moins bon que le
précédent, semble qu’il sort encore des disques de lui aujourd’hui. Pour le
voyage à Washington un ami m’a prêté son guide Michelin, on s’est entendu pour
dire que sans littérature de voyage on ne sait pas où aller et on entre un peu
n’importe où. Je sais pas si mon amitié avec la danseuse résisterais à un appel
au milieu de la nuit. Je pense aux seins féminins à mon désir parfois de les
tenir dans mes mains ça change de ma thématique habituelle quoi que lorsqu’on
bois à la bouteille ça rappelle le tétage du poupon, dans la consommation de
bière y’a un rapport à l’oralité , le sevrage c’est un peu de ça qu’il s’agit
lorsqu’on cesse de boire de l’alcool. Je suis revenus à mon thème habituel. Je
vais changer de cap. Quoi vous dire sur l’époque où tout un chacun se proclame
écrivain… Cette nuit je suis endormis je me fait un café. Hier l’intervenante
est passée pour une inspection du ménage chez moi, je vous dirais que c’est pas
nickel mais c’est vivable… Pour la littérature ce que j’écris cette nuit c’est
loin de Jean Genet… C’est assez extraordinaire comment le climatiseur
fonctionne bien. Je suis en amour avec cette machine là. Je pense à l’Amoraliste
de Gide je crois, je suis pas dans la littérature des amoureux des petits
garçons disont que je préfère Lolita de Nabokov mais elle était bien jeune, une
adolescente, faut apprendre à vivre avec les gens de son âge. Là je mêle tout,
la vrai vie et la littérature bien que celle-ci est parfois plus vrai. Je pense
à ce bon ami disparus de ma vie, il avait le sida, la dernière fois que je lui
ai parlé il avait des problèmes financiers j’ai pas pu l’aider. Je crois que
maintenant il est décédé, le goulag occidental l’a engouffré. Je sais pas si
vous avez remarqué maintenant je compte les mots, ça vous prend que quelques
instants à lire, moi ça me prend quelques heures à l’écrire. Étrangement je
pense à ce tenancier de bistro, il était bien bon de m’accueillir… Je pense aux
gens qui m’entouraient à un moment, des sociologues, des étudiants en
sociologie, des gens patients qui espèrent voir le monde se transformer mais ça
n’arrive pas. J’en suis déjà rendus à la chute, à la tombée finale du texte,
quand on a pas étudié on fait ce qu’on peut, je vous remercie d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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