Bonjour!
Bonsoir! La journée a passé vite. Je vous écris sans trop savoir, j’ai fait la
sieste lentement je me réveille. J’ai une pensée pour des petites cousines et
leur regrettée maman. Comment le temps passe, comment de jours en jours j’en ai
moins à vivre, on appelle ça vieillir, hier j’ai croisé un gars qui a assisté à
la représentation de la création collective Je Veux D’l’amour. Il ne m’a fait
que des compliments. C’est vrai que c’était une belle expérience, j’en étais
sortis enchanté. Juste me souvenir me fait vivre de belles émotions, le cabaret
littéraire et théâtral était bien aussi. Y’a aussi cet ami qui est je crois
disparu, comme il était gay il disait ne pas être bon dans les sports c’était
un érudit très cultivé qui en connaissait beaucoup sur les arts et le monde
artistique. Je m’ennuis des conversations que j’avais avec lui. Un jour il est
déménagé, il disait qu’il n’arrivait plus à payer le téléphone, il vivait avec
un copain qu’il s’était fait. Je crois qu’il aurait aimé que je lui donne de l’argent,
mais son histoire de téléphone avait pas de sens. À l’époque où je l’ai connu j’avais
pas encore commencé à voyager, mais on allait au théâtre et on discutais… Le
mois de juillet tire à sa fin, hier j’ai raconté des pans de ma vie à un
journaliste, j’espère que ça va donner espoir à quelqu’un encore un souvenir du
temps où je couchais sur le sofa des copains et où au début du mois je m’achetais
une bouteille de vin ça me donnait sur le moment un peu de « courage »
pour ensuite me plonger encore plus dans la maladie. Parfois les gars me
payaient à manger… J’étais je crois un itinérant, c’étais y’a plus de trente
ans. J’ai survécu à la galère, je suis content de me rétablir, maintenant mon
logis est une habitation à loyer modique. Je suis heureux, je vois le quartier
d’un autre œil… Avec le temps j’aurai vécu beaucoup de choses, beaucoup d’émotions,
beaucoup d’amitiés y’en a qui sont disparues mais je reste toujours avec la
matriarche mes frères et ma sœur. Mardi une pairs-aidante famille racontais qu’avec
la maladie mentale toute la famille étais malade. J’aime bien croire que quand
je me rétablis la famille aussi. J’ai
réalisé comment c’était difficile de dire la psychose, cet étau qui vous
enserre la pensée, cette douleur sourde et ces voix angoissantes, ce désir de mourir
aussi qui est partie de la maladie. Faut que je le dise je vais mieux, les
choses se sont arrangées, j’ai du plaisir à vivre, ça a pris du temps mais j’y
suis, j’espère que ça va encore s’améliorer. C’est ce qu’on appelle se
rétablir, je garde loin l’hôpital, je remarque de moins en moins dans le
quartier les multi-poqués. Voilà où j’en suis aujourd’hui. Je suis rendu à la
chute de ce texte. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Au revoir!!!
Bernard
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