Bonjour!
Bonsoir! Un après-midi d’été, je cherche quoi vous raconter. J’ose vous dire
que je viens de terminer la lecture d’une autobiographie d’un célèbre auteur
gay, c’est intéressant. Je vous le raconterai pas vous avez qu’à le lire… Ça m’intéresse
j’habite presque dans le village on peut pas me reprocher de m’intéresser à mon
voisin, à son mode de vie. C’est délicat je veux pas froisser personne je prends
mon temps pour écrire. Je crois pas être homophobe, ça me fait quand même mal
quand j’écris là-dessus. Je pense au gros barbu de mon adolescence qui aimait
les petits gars. Quand j’ai arrêté de le fréquenter je me suis mis à avoir
peur, à vivre l’angoisse je crois que c’est là qu’a commencé ma schizophrénie
paranoïaque… Le long discours qui se passait dans ma tête m’a effrayé, je me
sentais poursuivis je croyais qu’on voulait me tuer. Ensuite c’est moi qui a
voulu mettre fin à mes jours, la maison familiale pour moi était un refuge je
voulais pas la quitter, j’avais commencé à me faire soigner, une consultation par
semaine chez le psychiatre, pour moi ça indiquais que malgré tout j’allais
vivre. Les jours étaient lourds d’anxiété, d’angoisse… C’est dans la salle d’attente
de l’aile des psychiatres que j’ai appris à être patient, les consultations
étaient pas très longues, le psy vérifiait les médicaments, le côté biologique
de la maladie qu’on tentais de combattre avec des injections de Piportil un
antipsychotique retard, ça m’a pris du temps à comprendre le côté social, les
gens que je fréquentais et cette vie que je croyais à la mode étais nocive pour
moi, je crois que j’avais raison d’avoir peur, y’a des gens qui voulaient m’aider
mais je refusais et croyais me soigner avec de l’alcool. C’est jours et nuits-là
ont été très long, c’était terrible cette folie, trainer dehors la nuit…
Parfois je faisais un peu d’ergothérapie, ça brisais un peu mon sentiment de
solitude ensuite j’allais à ce qu’ils appellent l’hôpital de jour… Y’a un vieux
psy qui m’a dit que c’était un milieu artificiel… Je vous mentionne aussi ce
psy rencontré à l’urgence qui m’a demandé si je voulais le sucer, quel affreux!
J’étais peut-être psychotique mais y’a des gestes que je voulais pas faire.
Long mais long cette maladie, j’ai jamais garder un travail j’étais trop souffrant
et inconscient. Aujourd’hui je suis heureux je me rétablis sans avoir besoin de
consulter… Je pense à ces gars que j’ai croisé et qui se sont suicidé moi tant
que je serai conscient je vais demander de l’aide… Parfois je dis que la
maladie c’est une faiblesse de mon caractère. Maintenant j’essaye d’aider, d’écouter…
Je veux surtout pas me disculper en disant que j’ai posé certains gestes parce
que j’étais malade. La personne à qui je faisais le plus mal c’est moi. Vous
avez peut-être déjà lu ça j’y reviens souvent. C’est comme des crises et des
prises de consciences. Voilà! Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Ciao!!!
Bernard
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