Bonsoir!
Bonjour! J’espère que tout le monde va bien, la médiatrice culturelle à
finalement reçu mon texte, mes excuses à tous ceux que j’ai embarrassé avec mes
appels téléphoniques. Je vous écris ça du fond de ma nuit… La semaine passée à
cette heure-ci j’étais à Lille c’est étonnant comment le temps passe vite. On m’a
dit de respirer par le nez avant un prochain départ. Je déteste quand une femme
comprend que je travaillais dans la construction, j’ai juste fait des petits
travaux chez des particuliers rien pour bomber le torse et dire de façon virile
que je travaillais dans la « construction ». Je peux dire que maintenant
je suis content de ma vie parfois j’ai peur que tout s’écroule que je retombe à
zéro dans cette folie déprimante et mortelle qui reviendrais. Si j’ai bien
compris les musiciens français font pas des jam sessions mais des beaufs où des
bœufs je sais pas trop. J’ai pris une douche et comme toujours me suis parfumé,
c’est narcisse qui parle pourtant je me suis pas longtemps observé dans le
miroir… J’ai l’odeur de gaz intestinaux en tête, c’est comme ça dans les bars
on bois et on pète, pour ça on est mieux chez soi. Je vous ai pas parlé d’Air France
avec qui j’ai fait un bon voyage, la bouffe étais bonne, pour le train c’était
bien aussi pas besoin de composter le billet, le contrôleur à scanné et tout
était o.k. pour ce qui est du jet lag j’en ai pas tellement eu… À la création
répétition, y’a un type qui nous observe, je sais pas ce qu’il fait là j’ai
envie de demander qu’il quitte la salle si il veut pas jouer. J’irai pas jusqu’à
vous dire le montant de ma paye, surtout que pour le moment le théâtre que nous
créons est pas rémunéré. Je continue quand même ma participation… À Lille dans la gare on tolère les mendiants,
quelques euro des cigarettes pour chasser cette immense solitude que crée la
maladie, on mendie pour avoir un contact humain on sait pas trop comment s’y
prendre on espère toujours rencontrer la personne qui nous sortirais de cet
univers de maladie mentale solitaire. Quelques euro pour un café au bistro… L’armée
est présente lourdement armée, ils marchent du même pas lent, ils sont trois
aux aguets. J’ai pris le train pour Nîmes
suis descendus à Charles-de-Gaulle et j’ai rejoint l’embarquement pour
Montréal. Maintenant je trouve plus, je trouve pas, c’est le week-end y’a pas
de courrier, l’anniversaire de l’ami agent de programmation c’est à la fin du
mois. J’aime toujours le parfum du matin. Plus tard ce matin j’irai au
supermarché acheté de quoi manger, je vais laisser le temps à la nuit de se
terminer. J’ai vu que les snowbirds renouaient avec leurs amis de Myrtle Beach.
J’aimerais bien qu’ils ramènent le printemps ici il neige. J’ai presque terminé
ça m’a fait plaisir de vous écrire. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine j’espère!!!
Bernard
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