Bonjour!
Bonsoir! Mon souper étais pas mal ce soir, foie de veau, pommes de terre et
carottes… Je lis un livre sur la vie de Goya le peintre espagnol, vais essayer
de voir une partie de son œuvre au Prado à Madrid. Là j’essaye de vous dire
comment je me sent ç’est toujours ça le défi… J’ai envie de vous parler d’une œuvre
de Frederick Hart qu’on peux voir face au mur des vétérans sur le Mall à
Washington, La statut des trois soldats un bronze de mille neuf cent quatre-vingt-quatre
aux personnages volontairement identifiable en un soldat africain, un caucasien
et un hispanique, une œuvre controversée qui prolonge la tradition figurative
du dix neuvièmes et vingtième siècle. Je pense à la guerre du Viet-Nam à cette
usine de pièces d’avions où mon père travaillait. J’ai toujours cru qu’ils
produisaient des pièces pour les machines de guerre, peut-être que je me trompe…
Maintenant on combat le prétendu état islamique et ses terroristes. Comment je
me sent vous dites? J’y reviens j’ai pas vraiment de mots d’esprit, ce matin je
suis sortis le soleil étais magnifique ça m’a rappelé mon séjour à Washington l’an
passé, une ville riche, l’histoire des États-Unis est toutes là… Le Viet-Nam ça
s’est terminé en mille neuf cent soixante-douze, j’avais seize ans et j’étais
déjà dans la folie, j’aimais pas beaucoup nos voisins américains et j’avais pas
compris qu’il fallait travailler pour manger. J’essais de vous dire la larme à
l’œil, je pense à ce vétéran alcoolique qui habitait la même maison de chambres
que moi il a failli me tuer, mon admiration pour les vieux soldats est resté là.
Je vous raconte ça et j’ai mal, je suis plus du genre peace and love, depuis
que je ne bois plus je ne me bat plus. Le bonhomme anglophone qui restais
toujours au lit parlais de « Top notch » from Iowa pour venir me
régler mon cas, il me traitais de jaune… Ça fait plus de vingt ans déjà j’ai
failli pas en sortir vivant de cette maison là. De mauvais souvenirs, ces
chambreurs là sont probablement tous décédés, ils étaient déjà vieux… Tout ça
vous dit rien de mon état d’esprit, je crois que les américains fabriquent de
la chair à canon sinon tu crève de faim… Depuis ma visite je suis moins
drastique, ils sont accueillants. Y’a pas beaucoup de senti dans tout ça, j’ai
toujours mon départ en tête, toujours hâte de prendre l’avion. J’écoute ce que
ça me dis, on me dois de l’argent j’ai encore là aussi hâte de l’avoir. J’aimerais
pas me retrouver les membres arrachés sur un champ de bataille. Pas avoir le
choix entre se battre et essayer de vivre, je sais pas si vous comprenez je
suis déjà vieux pour ça. La grosse bonne femme du rest area américain, voulait
que je m’engage que j’aille à la guerre. Je termine ici en vous remerciant d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! À bientôt!!! Au revoir!!!
Bernard
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