Bonsoir!
Bonjour! Dernier blog avant mon départ. Ça tombe bien je sais pas trop quoi
vous raconter, je pense qu’ils ont pas Wi-Fi mais y’a des postes internet. Je
vais essayer de me brancher avec Facebook. Sinon ce seras ex- communicado. J’ai
mon cahier et des stylos… J’essais de me brancher sur mon senti, je crois que
je dormirai pas beaucoup cette nuit. Souvent quand je suis avec d’autre je me
méprise, une sorte de narcissisme malsain, l’autre est toujours mieux que moi
pourtant avec le temps je me suis amélioré. Demain je vais prendre le bus jusqu’à
l’aéroport j’espère que les taxis nous retarderont pas trop… À la télé des gens
qui partent à la dérive dans les vagues, un homme les a sauvés, ça se passais
pas loin de Brest. À Cuba je vais m’épargner quelques jours de grand froid. Ce
soir je vous fais pas le bulletin de nouvelles. Ce matin je suis allé me faire
couper les cheveux chez une coiffeuse sympathique… Je suis fatigué, je crois
que là-bas je vais me reposer, lecture et écriture sur la plage, la marche
aussi je vais essayer d’aller à La Havane, on m’a conseillé le tour de calèche
mais je crois pas. Tout semble sécuritaire c’est bon pour ma paranoïa. J’attends
avant de commencer le cahier, c’est pour les humeurs culturelles. Je me suis
acheté de la crème contre les coups de soleil. Demain s’en viens
tranquillement. Je pense aux snowbirds d’Aylmer en Floride. Ce soir le Canadien
joue pour une troisième victoire d’affilée. On le souhaite… J’ai réussis a
scanner avec mon imprimante ça fonctionne bien. Je suis loin de mon senti avec
tout ça, je manque de vocabulaire pour nommer ce que je sens c’est toujours une
tension mêlé d’angoisse, c’est la nuit dans mon goulag occidental. J’ai fermé
les rideaux, j’attends qu’on cogne trois coups pour les ouvrir on est pas au
théâtre ça arriveras pas. Vous savez quand je vous écris c’est pas de la
comédie j’essais de rester vrai, authentique de pas fabuler les fables je
laisse ça à La Fontaine. Ce soir tout est distraction pour ne pas me sentir… Me
reste que cent quarante deux mots a écrire pour vous décrire ma folie. Je reviens
souvent à ça la folie pourtant, c’est très normal chez moi, la normalité étant
la tévé et la lumière tamisée. Je la rationalise ma folie comme cette dame qui
a dit pissant et cette autre assez gentille pour me tenir la porte, je suis
rendus à l’âge où parfois on me laisse un siège dans l’autobus. C’est épeurant
je vieillis, je vieillis je vous l’ai assez dis. S’agis de savoir comment je me
définis, je suis trop vieux pour la crise d’identité, « Je ne suis qu’un
homme, rien qu’un pauvre homme… »- André Breton pas le surréaliste mais
notre André « d’un jour à la fois ». Lentement je termine, aujourd’hui
c’est encore congé de photo. Je laisse la place au texte. Merci d’avoir lu
jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire