Bonsoir !
Bonjour ! Aujourd’hui j’ai fait le tour des dépanneurs, station de métro et
librairie pour finalement trouver la revue que je cherchais chez Multimags rue
Mont-Royal, y’a longtemps que j’avais marché comme ça. Dans le métro j’ai
croisé des donzelles pas de masques des toxicomanes je crois … Moi j’ai vu de
quoi j’ai l’air tuque on cause pour la cause sur le bout de la tête et lunette
dans les mains avec l’air ébahis, effaré … Je suis francophone francophile, t’sé
je veux dire les jeunes auraient employé du coup … Y’a longtemps que j’étais
passé rue Saint-Denis à Montréal, c’est triste les locaux commerciaux sont
vides, je sais pas pourquoi sur le plateau ça sent toujours plus le cannabis qu’ailleurs…
J’ai pas l’art de la métaphore j’envie ce cousin qui le maitrise si bien, février
avance c’est le cœur de l’hiver on annonce de la neige, cet après midi j’ai
croisé une connaissance je l’ai reconnus trop tard je comprend qu’avec le froid
et mon apparence il se sois pas arrêté. J’ai lavé la vaisselle dans un parfum
de spearmint de Wrigleys, de la gomme â mâcher. C’est toujours mon journal du
confinement, je vous ai pas écris le couvre visage comment ça me coupe le
souffle, vingt heure et le couvre-feu arrivent … Je sais pas pourquoi je suis
dans un monde de communication, j’ai pas étudié c’étais contingenté maintenant
je suis confiné. Les grands écrivains travaillent leur univers intérieur, ils
ne mentionnent surtout pas ces longs moments à faire la plonge et à s’inventer
des histoires … Sur le plateau maintenant ça parle anglais, comment dire ?
Gentrification? Ici c’est toujours le goulag occidental bien qu’on sois loin
des steppes de Sibérie, disons que c’est une sorte d’exil numérique à cause de
l’ignorance … Voilà restez chez vous la
covid-19 est pas là. Sur le plateau j’avais souvenirs qu’on passait rue Saint-Hubert
pour se rendre au bar Le Hazard mais bien avant aussi on allait dans le Vieux-Montréal
… Bein non ! Je prend pas ce chemin là encore à soir, la ville et ses bars, c’est
surtout pas la mémoire des musées, souvenir de cet artiste et son loft à l’usine
Cadbury chez lui il faisait sombre et on montait sur le toît avec une échelle,
pendant qu’ils traficotaient dans l’immobilier moi je me saoûlais. Ça été long
avant que je prenne conscience que les femmes sérieuses fréquentait pas les
bars, Bon j’arrête ça là ça reviens toujours du pareil au même mes déboires
avec l’alcool, ma fréquentation de l’asile, heureusement je me rétablis mais
maintenant je suis vieux … J’aime bien vous écrire je suis pas en
représentation. Voilà c’est toujours la difficile conclusion, j’ai pas aimé
aller niaiser sur le plateau cet après-midi. Je termine comme toujours je vous
remercie d’avoir lu jusque-là !!! Encore un peu on y arrive à l’épilogue à la
chute !!! À la prochaine je l’espère !!! Au revoir !!! À bientôt !!! Ciao !!!
Bernard