Bonjour!
Bonsoir! Me voici encore c’est la nuit de samedi à dimanche. Je mange un
croissant, pense à ce gars qui parlait d’un brun pour un billet de cent
dollars. J’ai pris une douche me suis parfumé, j’ai pourtant pas de copine…
Viens de faire tomber un haut-parleur de l’ordi par terre. Je pense aux autobus
de Madrid à la solidarité que je me dois d’avoir avec les gens de Barcelone. J’ai
bu un verre de jus d’orange c’est mon petit déjeuner. Je vais essayer de m’en
tenir à mon senti, les voix et les bruits se sont calmés presque disparus, sur
la rue y’a toujours des voitures qui passent à une vitesse éclair… Je me
triture l’âme pour y trouver de la matière.
Je pense à mes snowbirds de l’Outaouais qui s’en vont bientôt eux aussi
en Espagne, je crois qu’ils vont adorer ça on a beau dire c’est l’Europe. Je
sais pas si mon ami historien de l’art me lis toujours, je veux juste lui dire
que j’ai suivi ses conseils et suis allé au musée Picasso et j’ai vu Guernica
au musée Reina Sofia à Madrid mais ce qui m’a beaucoup plut c’est le musée d’art
moderne catalan, un petit musée mais une riche collection. Hier avec un ami on
se demandait à partir de quand on pouvait parler d’art moderne et on était dans
la confusion à propos de l’art contemporain… Je suis loin de mon senti avec
tout ça, l’art ça passe pas toujours par la tête mais beaucoup parfois par le cœur
. C’est la nuit je reviens à mes habitudes insomniaques qui me font « travailler »
sur les mots. Dans mon jeune temps vous m’auriez dit que j’allais voyager comme
ça je vous aurais pas cru. Je suis toujours paranoïaque mais maintenant ça me
paralyse moins. Dans la tête j’ai ces soldats lourdement armé à l’aéroport de
Madrid. Ça déboule dans ma tête je n’écris plus tout ce qui s’y passe, je veux
trop faire mon intéressant, tout à coup j’ai un parfum de bacon dans le nez.
Mon senti qu’est-ce qu’il dit mon senti que j’ai encore sommeil. Mais j’ai la
toune « That’s allright mama » dans la tête https://www.youtube.com/watch?v=NmopYuF4BzY un retour sur Elvis Presley qui à une époque
me semblait très quétaine. Dehors j’entends une fille qui rie, je sais pas
pourquoi j’ai cette urgence d’écrire. Cette nuit tout est calme dans le goulag
occidental, à la frontière on construit des abris pour le réfugiés haïtiens
tout pour nous faire pensez à des camps de concentration. Je sais c’est pas ça
y’a de l’hygiène pourtant… Je réussis pas à réfléchir à ce que je vous écris.
Voilà! J’ai décidé pour terminer d’arrêter de me censuré c’est comme ça que mon
senti s’exprime. Je suis toujours angoissé mais je veux pas que ça me paralyse.
Je vous raconte ça presque à la toute fin. Je termine en vous remerciant d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!!
Bernard
Je compte bien visiter le musée d'art catalan...
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