Bonsoir!
Bonjour! Une autre journée passée sans recevoir de courrier. Lentement le
soleil se couche, la voisine fume en se promenant sur la passerelle. J’y vais
lentement avec toujours une pensée pour le poète, c’est le genre d’homme que j’aimerais
être, un poète sobre qui s’exprime dans la délivrance, la liberté de croire à
plus fort que soi, une force supérieure, dans nos institutions scolaire on
parle pas beaucoup de spiritualité, ils est de bon ton d’être athée pourtant…
Je prie, je prie pour vous pour lui, celui-là qui veux vivre sans foi, qui ne
crois qu’à l’argent et au droit. Ce matin j’ai reçu un appel d’un ami, ensemble
on va donner une conférence sur le rétablissement et la pleine citoyenneté au
mois de mai. J’aime beaucoup travailler avec lui. Je vais essayer encore ce
soir de vous écrire sur mon senti, j’ai remarqué que quelques un sont en retard
d’un post, c’est pas grave, je continus l’écriture, la nuit arrive, les gens
rentrent à la maison déjà le trois du mois et on a plus d’argent on recommence
le cercle vicieux des emprunts d’argent ici et là, des babioles
liquidées à la pawn-shop. Le début de la fin de semaine comme
beaucoup de monde on croit que ça commence à la brasserie avec une bonne cuite.
La matriarche viens de me téléphoner, on a discuté santé, je voudrais pas être
le médecin qui la soigne elle à l’air difficile à soigner, enfin, elle a pas
mal et va bien… Je lui racontais que j’avais pas le temps de m’ennuyer… Pense
toujours que le prolétaire est interdit d’écriture, qu’il est meilleur avec un
balai et une moppe à torcher les autres. Pourtant j’écris toujours à ce qu’on
sache c’est encore permis. Lentement on arrive à la nuit, je vous dis, je vous
dis j’ai fréquenté l’université de la vie, c’est bien, j’ai jamais aimé dire
que je suis autodidacte, pour moi c’est un manque de finis dans ce que je fais.
Maintenant il fait noir, pense à cette folie qui me poursuivais, à ce mal qui
me hantais, c’est disparus et c’est tant mieux. Ce soir je suis bien chez moi,
le chauffeur d’autobus fait sa relève… Je fais chauffer mes légumes. Je sais
les vieux ont peur des médecins je suis de ceux-là, j’espère que mon lecteur de
Deux-Montagnes va bien et celui de la Rolls-Royce vas avoir beaucoup de sport à
la télé, je sais qu’il aime le golf, c’est vrai que c’est beau les verts. Je
sais pas ce que les voisins font à se promener sur la passerelle, j’ai parlé à
la voisine elle est pas très très dangereuse. Un beau bonsoir à tous ceux qui
sont en voyage. Pour la matriarche semble que l’écriture c’est pas une façon
honorable de gagner sa vie elle préfère les balayeurs mais pas moi. Je pense à
la chanteuse du petit bar à la fin de ma consommation. Je vous remercie d’avoir
lu jusque-là!!! Au revoir!!!
Bernard
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