Bonjour!
Bonsoir! Je mange une barre de chocolat grano. Aujourd’hui j’ai préparé un
pot-au-feu, cet après-midi je suis calme et reposé, mes participations à l’émission
de radio sont parfois angoissantes mais quand j’en ai finis je suis content.
Sur internet j’ai vu une photo du guitariste du défunt groupe Offenbach, il est
plus tout jeune il à surement près de quatre-vingt ans, un grand rocker qui est
devenus un pauvre petit vieux, c’est pathétique, au fond on en est tous là, une
vie rock’n’roll et la retraite, me semble que ça s’agence mal. Je sais pas si y’a
encore des endroits pour entendre jouer les futurs rockers. Pour le blues je
sais qu’il y en a l’ami Louis se charge de nous tenir au courant… Je pense à la
fois où j’avais dormis à Sorel dans un hôtel qu’on démolissait le lendemain, j’aurais
pu crever là… Je reviens à mon senti dans ma tête les mots bouillonnent, je ne
sais quelle histoire prends forme, pense à ce psy à l’urgence qui me demande si
je voulais le sucer, je l’aurais raconté à l’époque on m’aurais pas crus, la
parole d’un fou versus celle d’un psy… C’est pour ça que je suis content de ne
plus avoir affaire à l’hôpital. Quand on est seul et malade, sans témoins on
peux passer droit dans les mailles du système… Je suis fatigué de voir les amis
de la voisine passé sur la passerelle devant chez moi, ils se cachent le visage
pour pas qu’on les reconnaissent ils doivent se livrer à un petit traffic. C’est
peut-être des gens qui ont déguerpis laissant des loyers dans payer, enfin je
ferai pas la police… Je répète ce que je sais, la première semaine du mois
terminé les gens on plus d’argent, ils empruntent à un et à l’autre pas
nécessairement pour manger mais pour payer leurs cigarettes leurs dopes. C’est
la vie de ceux qui sont dans le goulag occidental. Les emprunts, voilà comment
on calcule et à la fin du mois faut rembourser ça en fait pas plus pour venir
voir. Moi je veux juste vivre tranquille à vous écrire. Je sais qu’aujourd’hui
je vous dis pas grand-chose… Dehors il fait beau soleil mais on envie quand
même les snowbirds à la chaleur. Je vous raconte ce qui précède avec la peur,
ils s’en sortent pas tous avec les honneurs, j’ai peur de me faire harceler, j’ai
pas d’argent à leurs prêter. Y’a un gars qui attend l’autobus avec des
pantalons bouffants de zouaves… Ce soir je suis fatigué, laissé tomber mon cas
laissé moi délirer… Quand on réalise qu’on est bien seul dans le goulag
occidental… Je veux pas être une victime. C’est pas très winner ce que j’écris,
je pense aux co-locs le groupe de musique et les vrais avec qui j’ai vécu.
Lentement j’arrive à vous raconter ce rien. Y’a un concours de nouvelles dans
Ho-Ma, je crois pas que je vais participer. Merci d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine!!!
Bernard
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