Je suis au
parc, je discute avec mon ami Éric, c’est intéressant. Ce cahier que je débute
va surtout servir pour mon voyage à Washington. J’ai hâte d’y être présentement
je suis chez moi c’est frais… Y’a beaucoup de choses à voir dans ce voyage… Des
photos à prendre aussi… Je vois beaucoup de ces bâtiments mais les voir pour
vrai être là où ils sont!!! J’écris pas comme avant est-ce parce que je suis
plus calme? Je poste un album de bandes dessinées à mon petit neveu. Il le
reçoit aujourd’hui je crois qu’il commence à le lire. Je réfléchis sur ce que
je peux faire aujourd’hui. Je prépare le voyage à Washington, bientôt j’ai les
réservations d’hôtel. J’attends la livraison d’un recueil de bandes dessinées
dehors les éboueurs passent. Je sais pas si on me fait du trouble aux douanes,
les américains sont accueillants, les recueils de bandes dessinées c’est une
gâterie, un léger retour en enfance. À trop vouloir être un je ne sais quoi
j’atteins soixante ans, un petit soixante ans heureux. Lave la vaisselle, regarde
l’adresse de l’hôtel à Washington, je crois qu’à l’aéroport Dulles y’a une
station de métro… Je pars tout de suite pour une confrontation aux aléas du
voyage, arrive avant les problèmes. Je lis la chronique de voyage de LaPresse+
c’est intéressant. Je pense au départ pour Washington bientôt, j’attends la
réservation de la chambre d’hôtel, je suis un peu anxieux, demain c’est
l’anniversaire de mon frère. Je compte le nombre de jours valides avant la
réservation, j’écris à l’agent de voyage. Je suis au supermarché je discute
avec le camelot du journal, achète, il parle de voyage, il est quatorze heure
seize vite Washington viens t’en…
J’attends la
réponse de l’agent de voyage, samedi vingt trois heure dix je dors trois heure.
J’écris toujours je pense à mes bagages pour le voyage à Washington. Manque
sept cennes sur la carte de crédit, je le paye. J’ai hâte de partir trouve le
voucher pour les bagages… J’espère que c’est bien, le climatiseur fonctionne
bien dans le mode automatique. Je regarde les actualités cherche un stylo qui
écris bien. Je crois que c'est le cahier mais non j’en ai un qui fait la job…
Humilité! Je comprends mais je sais pas comment m’y prendre j’ai une grande
peur. Arrive d’une réunion de production pour les vingt-cinq ans d’une émission
de radio. L’ami Édouard est là, après la réunion on parle de Washington. Je
crois que j’ai de quoi me remplir les yeux, demain je petit déjeune avec
Édouard on mange au chic Miami avec ses palmiers et ses requins en plâtre.
Réveillé prend une douche. J’apprécie le climatiseur, la radio joue, Édouard me
prête son guide Michelin de Washington. Je rédige mon blog, c’est la canicule,
je reviens toujours sur mes histoires d’alcool pourtant c’est finis pour
aujourd’hui. Je pense à quelqu’un qui recommence à boire, il se fait mal, il
perd tout. Envois quelques fichiers de You tube c’est la nuit je dors pas pense
à Washington, regarde le guide Michelin… Je reçois la confirmation de
l’allocation logement cet après-midi, je me tiens tranquille au frais. Je lis
le journal électronique y’a beaucoup d’articles sur les carnages, je me
questionne sur le manque de sensibilité… C’est pas en niant que je suis poète
que ça fait de moi autre chose. Je reçois l’avis de détermination de
l’allocation logement. Regarde un peu le guide, le musée des beaux-arts à
Washington, l’art contemporain. Jacinte téléphone pour dire qu’elle passe vers
onze heure et demie midi. On vas à Pimbina au Mont-Tremblant à Saint-Donat. Ce
matin je rencontre un jeune homme qui se rétablis, je dis pas un mot sur moi,
je préfère qu’il parle. Jacinte regarde un film chez moi, le vidéo de Sons of
Anarchy, je l’attend… Une chanson dans une série télévisée qui dis la solitude
profonde des êtres humains malades. Je regarde la télé ferme le climatiseur. Je
pense à Washington comment je me rends à l’hôtel… Les actualités, devant moi
y’a un recueil du journal Spirou. La journée se termine, je rédige mon blog
regarde la traduction du mot vacance en anglais… Après-midi de télé personne me
téléphone. J’ai hâte d’être à Washington. J’ai quatre muffins, je crois en
avoir mangé trois, il en reste pourtant deux… Je prends mes médicaments, je me
couche. Je prends rendez-vous chez le médecin, j’ai pas de force on va me faire des prises de sang. Je passe
chez le médecin, vendredi je vais à l’hôpital pour les prélèvements. Je ne sais
quoi écrire, je lis les bandes dessinées… Je pense à Washington la navette de
l’hôtel nous dépose au métro Pentagon city… Je suis pas très élégant dehors il
fait chaud je change de T-shirt met une chemise, sort le recyclage, le
climatiseur fonctionne bien. Je change les draps et le couvre-lit.
Il fait
tellement chaud, je ne peux m’empêcher de pensés à la Guadeloupe, un beau
voyage avec l’ami Luc. Panne d’électricité j’attends… Je m’assois devant le cahier,
ai besoin de la force, sans rythme, sans mélodie, sans pause… Jacinte me
téléphone elle fume du hasch, je trouve ça idiot mais c’est son choix, je suis
assez fou comme ça, la psychose très peu pour moi… J’attrape la crève, je sais
pas si c’est un empoisonnement alimentaire où une grippe, faut que je me
prépare pour mon voyage à Washington. Lentement la date du voyage arrive, je
suis pas trop nerveux c’est dans douze jours, je téléphone à l’agent de voyage…
Je regarde l’adresse de l’hôtel essais de pas m’en faire, pense à ce peintre
partis vivre aux Indes qui n’y est pas resté trop de pauvreté. Téléphone à la
responsable de recherche pour savoir quand on reçois le dédommagement monétaire. J’essaye de rédiger mon blog.
Complètement désoeuvré j’arrive plus à lire et y’a rien à la télé. Prend un
café dans le parc avec Éric on a pas grand-chose à dire. À quoi ça rime
puisqu’à la fin on arrive tous écrasé devant la télé. C’est pour ça que je vais
à Washington je veux me faire mes images à moi… L’ami Sylvain me conduit à
l’aéroport. C’est samedi soir gris. Plus qu’une semaine avant mon départ,
lentement je retrouve le plaisir d’écrire, pense à mes bagages pour le voyage.
Dimanche le climatiseur démarre. Je vous écris ça après je retourne à la
lecture d’une bande dessinée. J’essaye de la terminer avant de partir. Commence
à faire mes bagages bientôt Washington, j’espère qu’il feras beau, je regarde
canal météo. On annonce frais je crois. Je prends ma médication, j’écoute
Poètes vos papiers sur le net. Je comprend rien à tous ces mots à tous mes
mots. J’ai de l’argent américain, téléphone à la caisse pour signaler que je
serai aux U.S.A. Ce matin j’ai pas de café panne d’électricité, Washington dans
quatre jours, je croise un voisin et une voisine. Je sais pas pourquoi ils ont
des allures de mange merde c’est méprisant de ma part. J’essais de figurer
comment et où je vais manger si je paye avec ma carte de crédit où cash.
J’écoute les actualités, ils disent que j’ai trop d’imagination bientôt les
vacances. Je poste un recueil du journal Spirou au petit Antoine. Je suis un
peu perdu dehors il fait chaud. Je reçois le chèque de l’université de
Montréal. L’amie Denise me répond par courriel. Je ne sais plus quoi écrire
c’est comme si j’avais plus le feu sacré, mon rythme de marche s’améliore. Je
commence la lecture d’un polar qui se passe à Washington. Je pense à l’ami
Michel et je me questionne sur les deux cents dollars que je reçois tous les
mois. Plus que deux jours avant le départ pour Washington. Je suis un peu
angoissé Je veux rien oublier si il manque quelque chose je pourrai l’acheter.
J’ai peur de perdre mes bagages dans le transfert à Toronto. Je cherche comment
demander un espresso allongé double en anglais. Washington est plus loin au sud
que New-York… Un doux parfum de savon ça fait du bien, j’aime les bonnes
odeurs. Transfert d’émotion la nièce qui attend la naissance de son bébé et moi
qui ai des angoisses à ce propos que je transfère sur la vaisselle, une
assiette que je croyais disparue.
Je pars bientôt
je vérifie c’est bien dans deux jours, Washington! Je suis pas le premier à me
rendre là, cet après-midi j’ai sommeil je pense à ce qui serait arrivé si
j’arrêtais pas de boire, je serais mort!!! Je crois qu’en avion c’est mieux
qu’en autobus, me ferai pas traité de pédé, je crois… Dimanche après-midi, je
suis fatigué et je suis pas encore partis, je place mon portefeuille dans le
petit sac-à-dos. Je crois que je vais me détendre une fois assis dans l’avion,
dehors il pleut. Ai jasé avec une amie qui reviens de Roumanie, on se rencontre
à mon retour de Washington. Le bébé est au monde bravo! Je suis debout il est
tôt, j’attends Sylvain pour cinq heure trente. Je range pas le cahier tout de
suite dans les bagages. Ai démarré le climatiseur la radio est sur les
actualités… Un peu anxieux l’idée c’est de me rendre là sans difficultés. La
radio est maintenant sur une musicale, je danse sur une toune d’Adèle.
Je suis à l’aéroport Trudeau, je laisse mes
bagages au boarding. L’avion commence à embarquer les passagers à neuf heure
dix. Je marche des kilomètres dans l’aéroport, je trouve finalement la porte de
l’embarquement. « There’s a lot of people » qui comme moi sont
occupés à leurs petites affaires. Je reste attentif y’a une forte odeur de
carburant de gazoil, comment ça se passe le transfert à Toronto? J’ai pris
différent quai à P-E-T me souviens qu’Air Canada est plus accessible mais plus
cher. Dans le loundge de l’aéroport Billy Bishop à Toronto y’a beaucoup de
monde, le café est gratuit, le vol s’est bien passé on m’assigne à la sécurité
de la porte sortie d’urgence. L’avion est en retard pour Washington. La
tablette est à plat… et voilà ça commence la bonne femme dis « dreamais
our ass » et l’autre me traite de « weirdo » c’est ça aussi le
stigmate eux ils sont biens et nous on est pas bons, Porter c’est une grosse
compagnie? Le wi-fi est pas très bon à Toronto. Ouais! Ça fait longtemps que je suis passé par
le Canada anglais. J’ai hâte de voir de quoi à l’air Washington, les U.S.A. la
bonne femme dis « way back to the porter » plutôt que « way back
to the corner ». Ça reviens même à
Toronto cette étiquette de B.S. parait que je fourre avec le B.S. Toute la
journée dans les transports je suis un peu fatigué. Je vais manger, je reviens,
suis au restaurant dans le lobby de l’hôtel. J’ai pas mangé de la journée.
Demain je prend le métro et visite Washington. C’est un peu fatigant d’être
toujours dans la foule. À l’hôtel la bouffe est pas très exotique, un gros et excellent club sandwich des
familles. Suis à la National art gallery de Washington, j’attends que ça ouvre.
Avec la navette et le métro c’est assez rapide pour m’y rendre. Je photographie
l’obélisque et le Capitol. Bien déjeuner le café est pas terrible mais y’a du
bacon en masse. Suis dans la National Gallery of Art, la dame me dis d’aller à
counter clock et que le musée à la seule peinture de Vinci dans le style de
l’ouest, bullshit! Ai vu l’énorme mobile de Calder encore la dame qui me dis
qu’il est en aluminium, je sais pas, je suis à me perdre dans les galeries.
C’est différent de la foule d’hier dans les transports, tranquille dans le
musée. Ça fait déjà une heure que j’y suis pour l’instant je suis dans les
peintures du seizième. Je sais pas pourquoi le vigile en entrant m’a dit de
garder mon sac sur mon sac sur mon épaule. Je suis dans un cool petit café dans
le jardin des sculptures. Je prends un café, touriste voilà ce que je suis et
c’est pas mal, je vais voir le monument au vétéran du Vietnam, le monument
Washington et le Lincoln Memorial. Y’a des camions qui servent du fast-food Un
homme parle des « Montrealer freedom fighter ». De retour dans ma
chambre, veux veux pas c’est grand Washington, je m’attendais pas à un aussi
bon système de navettes. Les gens sont gentils. Le métro est climatisé. J’ai
finis par comprendre que je m’assoyais dans les sièges pour handicapés. J’ai
bien fait de revenir tôt j’ai évité l’heure de pointe. Petit côté déplaisant
dans la chambre la radio marche pas. Y’a un gars qui me demande de le prendre
en photo avec son téléphone intelligent, je l’ai fait il a l’air content…
« Feel stupid » Je sais pas ce que j’ai-je met les gens mal à l’aise.
Je prends une entrée un steak Salisbury… La solitude a ses avantages mais aussi
ses inconvénients, personne à qui faire la conversation. Je pense à l’Hôtel
Central, les chambres et le grill ressemblent pas à ça… Je visite la Capitale
de l’Empire, c’est toujours la schizophrénie qui se traîne. Pentagon city c’est
la station de métro de la mode les femmes sont biens habillées. Dans le parc un
jeune garçon monte une bicyclette tout-terrain et passe devant moi en criant,
« Fuck this! » L’Empire c’est pas pour lui. Je sais pas trop pourquoi
je pense au quartier latin de Washington, je sais pas si y’en a un, si oui
j’irai pas… Encore une folie, un scotch double pas de glace avec une bière
Molson, c’est juste pour m’écoeurer j’en prends pas pour aujourd’hui.
Y’a des
fourmis dans la chambre. Je croyais que la statue du mémorial Lincoln était
plus grande que ça. Aux nouvelles télévisées ils parlent d’une jeune mère
schizophrène qui a tué ses enfants. Il est neuf heure trente j’attends dix
heure pour entrer au National Air and Space Museum. Chose étonnante je demande
le chemin aux gens et je leur fait confiance, une des rare fois où je n’utilise
pas ma carte. Le gars parle à son fils de « ship » pas de
« shit ». Impressionnante exposition sur les missions Apollo, le
véhicule qui a roulé sur la lune on dirais qu’il est fait de dock? Duck? Doct
tape… Ducted tape? Je m’arrête dans la lune, une collection de photos de notre
satellite maintenant je suis en face du Capitol, la police s’arrête devant moi
je paranoïe pas. Derrière moi deux hommes discutent politique. Washington pour
les musées c’est comme les cornets à trois boules, c’est riche et parfois ça
écoeure… Je pense à mon départ à comment je vais faire pour me rendre à
l’aéroport… J’oublie qu’au musée ils ont le wi-fi. Je sais pas ce qui se passe
les sirènes des pompiers arrêtent pas… « Pea soup » voilà ce que
j’entends c’est impossible. Je suis maintenant au Starbucks et j’échappe mon
espresso. Je jette mon argent par les fenêtres. Trouble, un gars avec un boa,
« a guy with a snake » et deux jeunes drogués. La préposée au métro
me sert son baratin je comprends pas. Je dois comprendre du premier coup sinon
elle m’envoie chier. Une femme dans la navette prononce le mot morron… Je suis
fatigué d’avoir l’air si différent, « They fucking dont know ». Ai
réussis a placer les photos sur Facebook. Le chauffeur de la navette cet
après-midi a l’air étrange, je sais pas qui est fou moi où lui, l’hôtel est sur
le bord d’une autoroute pas bien placés pour la marche à pieds. Je sais pas si
je vais aller au cimetière d’Arlington… Une autre dis « il niaise à
Washington ». Je niaise oui, sur le National Mall c’est bien, demain
j’irai à la Maison Blanche. Me prépare du café. Je pense à mon programme
d’abstinence, j’essais de le suivre. Je m’ennuie de ma mère, je pense que je
suis le premier à se servir de la cafetière dans cette chambre… J’entre au
musée de l’air je laisse mon couteau suisse dans le bac du scanner. Y’a pas de
problèmes. Il y a peut-être de nouvelles lois qui permettent aux assistés
sociaux de voyager? Je trouve une station de musique pop de Washington. C’est
Madonna. La maître d’hôtel m’a servis un hamburger magnifique, belle pièce de
viande en partant elle a dis « you’re good » c’est surement une autre
hallucination. Comme d’habitude en voyage j’écoute les stations de radio
locale. La maître d’hôtel me fait pensés au film Bagdad café… Y’a juste à
Washington où tu peux syntoniser une station
avec l’indicatif WASH… Lave!
Je vois la
Maison Blanche, ça me donne quoi? C’est entouré de clôture comme un fort, c’est
là qu’habite le chef de notre démocratie, l’homme le plus puissant du monde…
Ici y’a assez de policiers pour soigner le plus dur des paranoïaque. J’entends
une bonne femme parler de « negro » à ses enfants, on parle encore
comme ça aujourd’hui! Café au bon pain au coin de H et de la dix septième, y’a
du monde ici c’est étonnant. J’arrive plus à faire ça à Montréal prendre un
café sur une terrasse et marcher. Y’a un gentil gardien qui me dis bonjour.
Pour me rendre sur la dix septième rue je marche à l’envers des gens, ils me
font face sur le trottoir. Je réalise qu’ils signalent le métro avec un gros M
blanc. Je suis à Farragut place encore une voix une femme qui dis « he is
a genius » c’est de la folie. Je suis inconnu ici, finalement je suis avec
mes semblables itinérants au McPherson square, y’a du stock sur le trottoir, un
homme qui dors sur un banc, un autre qui parle seul. Je suis tellement
paranoïaque je crois que même ici on m’observe… Je suis au cimetière
d’Arlington par respect j’écris pas sur place mais je crois que par respect les
gens devraient parler moins. J’ai jamais vu des gens parler autant. Je crois
entendre quelqu’un dire que je prend de l’assurance, je suis inconnus ici… Je
sais que mes photos c’est des clichées mais j’ai pas envie de photographier des
itinérants où aller dans les slums de Washington… La chambre d’hôtel un bas de
mur défoncé la tapisserie qui décolle, on vois pas ça au premier coup d’œil, ce
matin y’a pas d’eau chaude pour la douche… Y’a cette jeune fille qui dis why à
la caisse du café quand je lui dis merci. C’est fascinant de voir comment après
si peu de temps ma langue maternelle me manque… Même à Washington y’a des
fredonneux baveux. Sites d’injection à Montréal, leurs estie de réduction des
méfaits et pour ça on les laisses se tuer à grosse dose. Je suis un toxicomane
abstinent et je trouve ça beaucoup plus simple que de courrir après la drogue
et un site d’injection. Je sais les chercheurs ont toujours raison, moi je
devrais pas avoir d’opinion. Je ne sais pourquoi j’ai de la difficulté avec la
dame du Bagdad café, j’arrive pas à faire ami, je m’assois, la salue commande
reçois mon assiette dis merci je mange et je demande le bill, je paye et voilà!
Thank you very much. Les gens essaient de me parler français c’est qu’un
charabia. La maître d’hôtel a dit que je payais bien. Dans le grill, le
restaurant y’a une dinde qui glousse comme une idiote plus tôt dans la navette
une vache avec sa boutonneuse. Trois heure trente trois déjà debout, je met le
Ipad sur Radio-Canada. Vendredi matin j’ai déjeuner maintenant je suis dans ma
chambre j’essaye de me composer un menu d’activités pour la journée. Assis sur
un banc à l’hôtel Monaco de Washington, le Center for American art and
portraiture ouvre qu’à onze heure trente, le banc est pour les fumeurs y’a un
cendrier tout près, fait très chaud, je suis tout près du Verizon Center et du
quartier chinois. Parfois je suis fatigué d’entendre parler ces dames… Au
Starbucks ils ont servis un café bouillant, je me sent comme chez moi des gens
qui dorment d’autre qui parlent seul. J’aperçois deux âmes en peine assis dans
l’escalier d’un édifice ils écoutent du rap et semblent en manque. Je peux dire
que je m’amuse suis vraiment à Washington.
Quand je
vois les tatoués je trouve qu’ils ressemblent à des lézards. La ville murmure,
elle crie, elle gronde et ça klaxonne. Beau musée, les portraits sont
intéressants je me demande pourquoi prendre toute une vie pour finir accroché
dans un musée. J’ai apprécié les photos de jazzmen et la peinture américaine me
fait pensés à un art naïf. J’entends « veux tu bein me dire ce qu’il fait
icitte!? » Je sais pas pourquoi je suis angoissé pourtant les musées c’est
pas la mort. Je vois des américains grossier qui rient à gorge déployée. Je ne
sais pourquoi ils sont incapables de rester dans le silence. Y’a quand même le
délicieux parfum des femmes dans le musée. Je vois des photographies, des
portraits qui sont extraordinaire. Je vois une dame dans une installation de
chambre décrèpis sa robe « fittais » bien dans le vert passé des
murs. Première fois que je vois un Nam June Paik c’est impressionnant. Une
carte néon des U.S.A. avec tous les états découpés remplis de télévision, là je
parle de la névrose américaine. Je sais je peux pas empêcher les gens de parler
comme cette jeune fille qui dis « I am bad! ». Je ne sais pourquoi
ils sont incapables de se taire bientôt je m’en vais j’en ai assez vu et
entendu. La femme dans le métro dis « he is gonna write en prison! » Je sais pas! Moi aussi j’ai le droit de
m’exprimer. Il fait trop chaud, j’ai peur des orages quand je prendrai l’avion…
Demain c’est samedi je sors pas, je suis fatigué, le wi-fi c’est capoté on peut
écouter la radio comme si on est à Montréal. Un gars me demande où j’ai pris
mon sac, je le porte sur mon ventre c’est confortable. Je me souviens plus
pourquoi on demande de le porter comme ça. Moins mal au dos! Dans les quartiers
que j’ai fréquenté à Washington y’a pas de dépanneur. Ils annoncent très chaud
lundi. Le manager s’appelle Amine un homme affable, ai eu une discussion avec
la maître d’hôtel du Bagdad café, j’étais seul dans le grill. Je sais pas ce
que j’ai entendu, grunt, grande, où grant. Le personnel parle de moi avec mon
prénom Bernard. Je vois de biens belles choses, l’Empire… Souvenir de ces
hôtels, de ces motels, le long des routes d’antan, ils inscrivaien en tube néon
« no vacancy » quand tout étais loué… Avant d’arriver à l’hôtel je
croyais pouvoir marcher jusqu’au métro c’est beaucoup trop loin et y’a pas de
trottoir que des autoroutes, le monument aux soldats morts est impressionnant.
Ai mis la télé sur CNN ils parlent de Donald Trump un idiot milliardaire.
Souvenir de chambres d’hôtel triste d’il y a longtemps envahis par la paranoïa,
la peur et les complexes, l’onanisme, pauvre fou!
Les américains c’est des sans gênes
avec d’énormes cigares qu’ils tètent dans des voitures hors de prix. Voilà un
peu plus d’un an j’étais à New-York je préfère Washington. Aujourd’hui je reste
dans la chambre, hier j’ai croisé un drôle de couple, je dois dire qu’il me
suivait dans le musée, quoi dire d’eux? Toxicomanes? Psychiatrisés? Ils font
partie je crois de mon ancienne tribu, j’ai eu peur je leurs ai pas parlé… Y’a
un cadre de guingois sur le mur de la chambre, je l’ai remis en place. Je
déjeune ce matin, je dîne pas j’ai de la difficulté, y’a une guide qui parlais
de l’homosexualité de l’écrivain. Je crois pas qu’Henry David Thoreau était gay
Walt Withman peut être… Y’a son portrait dans le musée. Je retombe un peu dans
la paranoïa. Je crois qu’il y a des micros et des caméras dans la chambre mais
pour voir et entendre quoi? Je suis seul. Encore cette femme qui dis « he
is one of those machine gun guy » c’est bien mal me connaitre, à la télé
des courses d’avions c’est fou. Aujourd’hui je lis des choses sur les
prestataires d’aide sociale et les utilisateurs de drogue injectables ce sont
souvent les mêmes. Pour moi la drogue ça rime avec crime organisé et toutes les
magouilles assassines… Je vais à la piscine y’a une lifeguard qui a l’air de
s’ennuyer elle dit pas bonjour, je trouve des choses à grignoter, l’eau de la
piscine est très chaude. Ai marché un peu sur Glebe road, y’a un terrain de
golf… À la radio c’est fascinant y’a des publicités religieuses. Je cale ma
bouteille de Coke, achète des menthes. La maître d’hôtel du Bagdad café affiche
son spécial du jour tous les soirs. Je reviens pieds nus de la piscine me brûle
les pieds sur l’asphalte. Je cherche vite de l’ombre. Je sais pas pourquoi je
pense à la paranoïa du fumeur de joint
qui étais resté collé dans mon cerveau… Ces emballages déchirés de papier à
rouler qui servaient à faire des joints, avec le carton on fait des filtres… Je
pense à tous ces petits neveux essais de retenir leurs prénoms, qu’ils soient
heureux voyons! L’ascenseur est peint mais y’a un fil d’araignée dans un coin
du mur du grill… Je mange une salade mon avant dernier souper à l’hôtel, la
maître d’hôtel du Bagdad café a autant de difficulté à se faire comprendre que
moi… C’est quand même dans ces moments-là que j’aimerais avoir une partenaire
pour partager tout ce que j’ai vu… En attendant je laisse la télé tuer
l’angoisse. Y’a encore des sans gènes qui fument le cigare.
Le voyage
tire à sa fin moi qui est friand de culture et de sculptures, j’ai vu de bien
belles choses. Me fait un café, y’a un frigo dans la chambre, ils semblent
incapable d’y mettre du lait faut se contenter de l’infecte poudre. La tablette
est sur WASH-FM. Hier soir pour souper j’ai mangé une excellente salade au
poulet. Une publicité Addiction Hope un programme d’arrêt de la consommation.
Les jours que je viens de passés à Washington sont à moi, personne peux me les
enlever… Careless Whisper, ça me rappelle les discothèques, les bars comment
j’étais malheureux… Ai dormis pas envie d’aller au centre-ville, c’est
dimanche… J’écoute pas la télé contrairement à ce que je pensais y’a pas que
des émissions religieuses. J’aime voyager mais à un moment j’aime aussi savoir
que je retourne chez moi, l’avion pars demain à quatre heure. Ouais! Je m’assois
sur les chaises au bord de la piscine. Je suis à l’ombre, l’hôtel est
tranquille ce dimanche le parking est vide. Je crois que les gens font des
visites, l’hôtel c’est pour dormir, y’a des gens qui se baignent la lifeguard
discute au téléphone. Tout habillé autour de la piscine, on peut croire que ma
religion exige que je ne me découvre pas. Je suis sortie parce que j’ai froid.
Je pense à ma schizophrénie en regardant un autiste qui se baigne. Je suis pas
trop malade à part cet éternel concert dans ma tête. Je parle pas des femmes de
chambre elles semblent pas vouloir se présenter. Je trouve le comptoir de
cochonneries, chips, soda, chocolat je déjeunerai demain. Je capote sur la
femme de chambre j’oublie que c’est dimanche, le service est surement réduit à
son minimum et puis femme de chambre c’est pas pilote dans la air force, y’a
des journées où ça va pas… Elle est passée ça sent bon dans la chambre. J’ai
dit à la maître d’hôtel du Bagdad café
que je parlais mexicain, erreur les mexicains parlent espagnol… Demain c’est le
Dulles airport de Washington jusqu’à Toronto. Je pense à l’hélicoptère
au-dessus de Washington. Je vous ai pas raconté qu’en enlevant ma ceinture j’ai
perdus mes culottes avant l’embarquement.
Voilà c’est la journée du départ. Je sais pas
ce qui m’attend à l’aéroport. . J’écoute Radio-Canada, plutôt que se taire ils
répètent tout à fait à tire la langue. Ai souvenir de départ de la banlieue,
y’a quarante ans de ça, dans l’angoisse la peur de ne jamais revenir. La fille
de la boutique de souvenirs croit que je suis de New-York. Suis maintenant au
Dulles Airport, je crois avoir oublié mon appareil photo mais non il est dans
mon sac. Dieu est bon! Le taxi m’a déposé juste devant la porte
d’enregistrement. Jusqu’ici l’aéroport est bien organisé, tout près de moi y’a
des asiatiques. Ai payé mes frais par internet. Y’a des policiers à
bicyclettes. J’aime beaucoup l’atmosphère des aéroports des gens qui partent
d’autre qui reviennent et ceux qui ne sont que de passage attendant un autre
vol. Y’a monsieur Hulot il parle en français à Washington… Je me demande si ils
ont besoin de ma paperasse pour le vol vers Toronto. Ai acheté des menthes
discuté avec monsieur Hulot qui habite sur la rive-sud de Montréal, un ancien
propriétaire de pizzeria à la retraite. Je sais pas mentir lui ai dit
travailler dans les services sociaux quoi que je me fous de ce qu’il peut
penser… Difficile, difficile, le contact avec les autres, heureusement monsieur
Hulot prend l’avion avant moi. C’est étonnant je les connais pas pourtant j’ai
pas autant d’émotions à voir de vieux amis qui partent. C’est toujours la même
chose on te demande pas ce que t’est mais ce que tu fais ton travail. Un couple
refait ses valises à l’enregistrement elles sont trop lourdes moi je
m’enregistre qu’à deux heures… J’aime l’attitude stoïque de ces voyageurs pakistanais
qui transportent des boîtes et des valises sans avoir l’air de trop s’en faire.
Si je calcule le temps d’attente à l’aéroport je gagne pas beaucoup.
Heureusement mon billet est payé depuis longtemps. Fait le tour de l’aéroport,
pris quelques photos d’avions, les chinois qui voyagent sont impressionnant.
Ils sont très bien organisés, ils ont tous trois valises. Je sais certains
d’entre vous vont dire il est fou c’est dangereux les aéroports mais j’aime ça…
On en vois de toutes les sortes y’a un pire que moi qui tire son sac de toile
qui traîne sur le plancher. Beaucoup de plaisir pour me rendre à l’embarquement
du vol pour Toronto. Dulles est équipé… Un peu de peine pour partir je croise
des gens comme ça, des univers, tout le monde se respecte je crois. Le voyage
vers Toronto a mal débuté je me suis trompé de siège et j’ai argumenté avec le
gars de qui s’était la place, maintenant je suis à l’aéroport Billy Bishop et
j’attends l’avion pour Montréal, c’est long, je crois que l’Amérique a toujours
été faite pour les voitures… En débarquant de l’avion j’ai entendu dumb! C’est
un membre de l’équipage qui me dis ça. J’ai quand même évité le latino angoissé
qui fredonne des chants de Noël. Un avantage de ces vols on reste dans le même
fuseau horaire. Il est temps que j’arrive je pense à aller voir l’aumônier de
l’aéroport. Les douanes étaient soupçonneuses. Ça y est dernier vol et j’arrive
à Montréal. J’espère que tout ça va bien se terminer, l’avion a pas beaucoup de
passagers. Le voyage c’est toujours qu’il faut pas vendre la peau de l’ours
avant de l’avoir tué. Washington, j’avais raté le voyage pendant mon peu
d’étude secondaire. Maintenant j’ai visité quelques capitales je me pose des
questions sur Montréal… Je termine là-dessus.
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