Bonjour! Bonsoir! Les motards se paient la traite, il
fait très beau… J’ai plus rien a écrire pourtant, je me souviens que je
niaisait au parc des Canards à Terrebonne. À midi je voyais les employés de
chez Moodys rentré chez eux pour le dîner. Les gars retiraient leurs assurances
chômages et faisaient le tour de la ville en moto. Moi j’ai vécu de l’aide d’assistance
de toute sorte je me souviens avoir été incapable de m’acheter du papier
hygiénique, c’est des mauvais souvenirs. À une époque y’avait des projets
fédéraux du nom de Perspective Jeunesse, des emplois d’été pour les jeunes ça a
fait un temps ensuite je suis passé aux programmes de subventions a l’emploi du
gouvernement fédéral ça a jamais rien donné. Je suis loin de mon senti avec ça
c’est très administratif, je vous écris juste des affaires de grand bum… J’ai
quand même finis par atterrir par me faire un chez moi. Dans le ciel y’a des
cumulus, j’ai mangé tous mes bonbons… Quand j’étais sur le chômage je téléphonais
à leur bureau à tous les deux mercredi pour savoir si ils avaient posté le
chèque. Rien de glorieux, un chèque à toute les deux semaines c’est mieux qu’un
par mois. Je suis jamais arrivé à m’entendre avec un employeur, je finissais
toujours par prendre la porte, parfois l’entreprise fermait tout simplement.
Dans le goulag occidental y’a tellement de circulation, je vais dire comme le
bonhomme, « qu’est-ce qu’ils font ils travaillent pas! ». Cette
température là ça donne un break aux itinérants, ils peuvent rester dehors sans
geler certains essayent de trouver de l’argent pour une bouteille, pour de la
bière qui va les calmer momentanément moi à l’époque je me calmais avec du vin,
ça bois et ça rêve de motos de grosses cylindrées de Harley pourtant plusieurs
ont de la difficulté a tenir debout et son trop endetté pour boire et se payer
un loyer. La hiérarchie chez les motards
commence par les japonaises et quand on a gradué c’est les grosses américaines
et parfois des choppers. La voisine, je reviens toujours avec elle, se promène
sur la passerelle elle passe devant chez moi comme si c’était chez elle. Pour l’instant
je me sens bien, je pense aux copains du temps, à un employeur pour qui je
faisais le ménage après qu’ils aient installé de nouvelles portes et de
nouvelles fenêtres, il est surement à sa retraite. La job c’était parfois de
monter des portes patio au troisième étages c’était lourd. Laissez-moi vous
dire qu’il y avait pas vraiment de place pour le senti, pour l’émotion, c’était
juste la force des bras, il a finis par me remplacer avec le temps passé je
trouve que c’est mieux comme ça. Je vous défile ça, ça ressemble à un
documentaire, une énumération des différentes jobs que j’ai occupé sans parler
des loisirs à la brasserie avec les motards. Je termine comme ça avec quelques
mots pour vous remercier d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine J’espère!!!
Bernard
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