Bonsoir!
Bonjour! Je vais être franc avec vous ce soir j’écris parce que je m’ennuis. La
matriarche me demandait si j’étais sortis? J’ai répondu non parce que je veux
faire des économies pour mon futur voyage. Je pense à ce que je vais écrire,
quand je suis seul je veux être avec quelqu’un et quand je suis avec quelqu’un
je veux être seul, faut croire que c’est difficile de me matcher… Demain matin
j’ai une réunion de mon groupe d’entraide. Je voudrais bien pouvoir vous faire
rire mais j’ai pas ce talent-là. Je suis un clown triste, un philosophe de l’université
de l’est, j’espère que vous connaissez cette université qui vous soigne et vous
montre à bien pensé. Le fou dois
réfléchir pour distraire le peuple-roi. Bein oui! Parfois on confond l’institut
avec L’UQAM, malheureusement j’ai pas fréquenté cet établissement et à soixante
ans il est un peu tard. Cette semaine je vais parler de stigmatisation, j’ai
toujours en tête le stigma de mes collègues étudiants d’allemand qui m’ont
laissé seul avec un néo-nazi, une équipe où les deux parties étaient irréconciliable.
Ce soir on est bien il fait chaud, je me suis rasé et mis de l’after-shave qui
me fait penser au regretté patriarche. Ça fait plus de quarante ans que je
fréquente plus le parc des canards, y’avait quand même un certain plaisir à
flâner sous les érables. Le parc d’endroit pour les petits bums comme moi est
devenu l’endroit de repos des bobos, de l’autre bord de la rue y’a l’haïssable
collège Saint-Sacrement. Les gens payent des fortunes pour envoyer leurs
enfants là… Je pense au grand niaiseux plein de tatous qui disait être payé
pour aller étudier et moi pas mieux je cherchais à savoir comment il avait fait…
Heureusement dans ma vie y’a toujours eu la lecture, ça m’a gardé vivant. Je
pense à la « gang », les uns qui fréquentaient les autres et moi qui
étais perdus là-dedans, c’était dans ma vingtaine juste avant que je devienne
fou. Vous savez ce soir ça me demande beaucoup de vous écrire ça. Je suis responsable
de ce que je suis devenu, évidemment pas un bon père de famille mais j’espère
être un grand oncle agréable, si j’étais intelligent j’aurais terminé mon
secondaire cinq, mais non! Mais non! Tout est devenu plus difficile en
vieillissant. Enfin! Si je peux aider en racontant mon histoire entre la maladie
mentale, la toxicomanie et l’alcoolisme, ce soir j’ai l’impression qu’à l’institut
ils ont toujours fait ça prendre soin des déshérités de la caboche. Je vous
avoue qu’aujourd’hui j’ai peur des milieux qu’on dis normaux justement à cause
des stigmates… Me reste plus qu’à vivre de mon mieux, je pense à ma sœur disparue,
je crois qu’elle voulait pas vivre le martyr mais on sauras jamais. Je vous
aurai encore écris ce soir. Je reste quand même seul mais plein de bonnes
intentions. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine je l’espère!!!
Au revoir!!! À bientôt!!! Ciao!!!
Bernard
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