Bonjour!
Bonsoir! Ce matin il fait beau, tout est vert. J’y vais lentement. Je suis un
peu écoeuré d’avoir la bouche sèche la nuit. Une fleur a séchée sur la
couverture multicolore d’un bouquin, je croyais qu’elle était dans l’illustration…
Matin heureux quand même! J’ai très mal dormis, j’ai pas écrit cette nuit.
Quand la « journée qui s’en
viens est flambant neuve » ça fait moins mal… Cette semaine c’est
tranquille ça va reprendre la semaine prochaine. J’ai comme l’impression qu’on
veux me caser avec les petits vieux à l’institut. Moi c’est encore comme si j’avais
trente ans dans ma tête, comme toujours c’est la paranoïa à ne pas confondre
avec la démence. Je peux me permettre de prendre un ou deux cafés, il est tôt…
Peut-être que mon lecteur de la Rolls-Royce se rappelle de notre séjour à
Sainte-Jeanne-d’Arc au lac Saint-Jean chez l’oncle Rolland Allard le regretté,
j’étais allé faire le train avec lui, j’avais un peu peur des vaches et
beaucoup plus du bœuf. Ça avait un parfum d’étable. En revenant près de la
maison l’oncle parlait à ses corneilles. C’est des vieux souvenirs tout ça j’avais
pas commencé l’école. Des souvenirs d’enfants, j’aimais bien ces visites mais
avec mes parents j’aimais pas quand il me laissait là et qu’eux s’en allait
loin. C’est un peu de là que j’ai perdus mon goût du retour à la terre, l’oncle
il travaillait dur pour pas grand-chose son quota de lait qu’il pouvait pas
augmenter. En fait s’était un oncle à ma mère, souvenir aussi de ces truites qu’ils
pêchaient avec mon père parfois ils passaient la limite, heureusement le garde-chasse
passait pas par là… Tout ça c’est des bouts d’enfance dans un rang dont je me
souviens plus le numéro où le nom. Comme beaucoup mon patriarche a migré à
Montréal-Nord, meilleures jobs, meilleures vies, la ville s’était souvent
gagner sur le bois. On aimait bien apprendre quand un copain venait lui aussi
du lac, on était en territoire connus, Mistassini, Dolbeau, Saint-Félicien,
Roberval, Albanel, Normandin, Péribonka… Voilà des endroits où je suis passé, j’ai
même encore de la parenté chérie à Roberval. Maintenant je vie dans le gros
goulag occidental sale, un quartier du centre de Montréal. Cette semaine en
prenant l’autobus un gars racontais qu’il
venait de Normandin, j’ai pas osé lui demander son nom, ici c’est un quartier
de migrants. Quand on montais au Lac avec le patriarche on était heureux quand
on voyait le monastère du Lac-Bouchette, y’avait aussi cette vue imprenable
juste avant d’arriver au Lac, moi j’ai connus la mer très tard, ma mer c’était
le Lac-Saint-Jean. Je crois que je vous ai déjà écrit ça ailleurs. Je pense que
l’auberge de Sainte-Monique-de-Honfleur existe plus, j’ai campé là au bord de
la rivière Péribonka je crois. C’était un bel endroit relax, un peu baba-cool d’autre
dirais granola. J’ai perdus l’accent du lac, j’en connais qui l’ont gardé. Je
vous laisse en vous remerciant d’avoir lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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