Bonjour!
Bonsoir! Tout à coup il fait beau. Je pense à mes amis lecteurs de
Deux-Montagnes qui sont de retour dans leur maison. Je suis heureux pour eux. J’ai
visionné différents films sur Barcelone et Madrid, je vais faire un beau voyage…
En vrai c’est jamais comme au cinéma, toujours mieux… J’entends les cornes de
brumes d’un bateau sur le fleuve, dans le parc un enfant joue avec un
cerf-volant. J’ai plus grand-chose à dire, je pense à Varadero, à Cuba cette
visite à la Havane qui étais pas mal, c’était un hors-d’œuvre avant de visiter
vraiment l’Espagne, deux pays avec beaucoup d’histoire, Christophe Colomb au
premier plan. Aujourd’hui je suis pas sortis, j’économise on est en fin de mois.
Je crois vous l’avoir dis j’attends au milieu de la semaine pour m’acheter un
cahier. J’espère qu’on va me payer mon dû… Ça devrais, le premier juin je vais
parler de stigmatisation de comment parfois quand on souffre d’une maladie
mentale on nous tiens à part, on nous éloigne, heureusement depuis que je me
rétablis c’est moins comme ça, pourtant faut pas le dire trop fort qu’on est schizophrène
paranoïaque avec des problèmes de consommation. On fait pas de beaux malades,
dans un reportage télévisé un homme disait que lorsqu’il se présentait à l’urgence
on le renvoyait , on veut pas s’occuper des itinérants quand t’a pas de chez
soi t’est difficile à soigner, surtout que tu sens pas bon, des jours dehors
sans prendre de douche et puis tu à toutes les maladies au monde. C’est des cas
désespérés. C’est pour ça que je ne consomme plus et que je me soigne, j’ai
plus de besoin urgent de consulter, tout ce que j’ai c’est des petits bobos
rien qui m’ennuie trop. Je sais pas pourquoi je vous raconte ça. Ce soir c’est
beaucoup plus doux on va pouvoir étirer la soirée à quêter quelques sous pour
se soulager, pour que vivre fasse moins mal. Je vous parlerai pas des sites d’injections
supervisés, je connais pas ça mais si ça peut sauver quelques vies tant mieux…
L’addiction c’est un problème méconnus, on pense que c’est un problème de
volonté, mais non, je dirais que c’est comme « au-delà de cette limite
votre ticket n’est plus valide » souvent on a eu une chance d’arrêter mais
on a laissé tomber, on a bu, on a consommé de la dope et on est plus capable d’arrêter.
C’est pas une question de morale, c’est souvent une blessure à l’âme qu’on traine
depuis longtemps. Et puis tant que notre monde tiens on voie pas l’intérêt d’arrêter,
une bière avec les copains, parfois une ligne et on s’arrange pour retarder le
loyer, ça fait du cash pour les soirées on ne prend pas nos responsabilités et
puis après tout le monde a des soucis financier… et c’est là débâcle on en veux
plus pour oublier, pour en finir, pour mourir. Je termine en vous remerciant d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!!
Bernard
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