Bonjour!
Bonsoir! Aujourd’hui c’est une vrai journée de printemps. Je serais bien allé
prendre un café dans le parc avec l’ami. Il a fait un beau grand soleil c’est
bien mais parfois je crois que la poésie se nourrie du côté noir et sombre de
la vie. Je pense à l’exaltation comment c’est trompeur, on se sent bien un
moment pour aussitôt retourner dans les affres des cycles de la maladie
mentale. J’essaye de décrire mon intérieur, souvent la poésie est laconique moi
je suis bavard et je manque de vocabulaire. À toujours vivre la même chose on
se répète. Je pense au musées du Quai d’Orsay comment il est magnifique. À
Madrid j’espère que je pourrai voir le musée du Prado c’est encore loin c’est
pas avant l’automne. Je sais pas pourquoi j’associe musée à poésie, je pense à
ce personnage de Thomas Bernhardt qui passait ses journées assis dans la même
salle du musée. J’aimerais vous raconter une petite histoire mais j’ai rien en
mémoire. Me souviens de l’époque où je rentrais de travailler en auto-stop j’étais
patient parfois je me faisait harceler, mais une fois montée je descendais qu’à
la sortie Terrebonne. J’allais toujours me laver les mains cinq minutes avant
la cloche, c’est pas pour ça qu’on me débauchais, ils savaient bien que je
passerais pas ma vie à travailler là. Demain je me prépare avec un ami adjoint
à la direction à un atelier sur instaurer une gouvernance clinique soutenant l’intégration
des patients partenaires au sein de l’organisation. Je crois que l’expérientiel
y joue un grand rôle et que le dédommagement monétaire dynamise l’implication.
Je sais c’est polémique de ce temps là le dédommagement. Les budgets sont plus
ce qu’ils étaient pourtant si on coupe ces montants c’est comme si on défaisait
tout ce qui a été fait avec les patients partenaires, qu’on niais l’expérience
pour revenir au strict bénévolat ce que je crois les patients partenaires n’accepteraient
pas. Je crois qu’ils vont voter le budget bientôt en incluant les personnes en
rétablissement. On oublie souvent que c’est difficile de se rétablir avec un
petit montant mensuel. Je vais revenir à mon sujet de prédilection à comment
mois après mois on se retrouve au bar en coupant sur la nourriture, on oublie
le côté social de la maladie comment on a besoin d’amis pourtant on véhicule
des valeurs discutables, on aime bien dire qu’on travaille même si le lendemain
on aura plus un rond. C’est comme je dis souvent, faut mettre les devoirs avant
les droits. Y’a ces fameux amis qu’on choisis mal, qui nous dénigrent et qui
sont toujours dans la fureur alcoolique. C’est loin tout ça… Je reste chez moi
et mes amis boivent pas ce ne sont pas des propriétaires de bistro… La fenêtre
est ouverte j’entends les voitures qui passent… Je me soigne en ne buvant pas
pour aujourd’hui. Je préfère la vie à jeun c’est bien, c’est beau. Merci d’avoir
lu jusque-là!!! À la prochaine j’espère!!! Au revoir!!! Ciao!!!
Bernard
Je ne bois plus depuis six ans et ça me fait le plus grand bien:aucun goût pour l'alcool après en avoir eu tant besoin pour sur-vivre..Keep on walkin' disait Robert Crumb
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