Bonjour!
Bonsoir! J’hésite à vous écrire ce soir, je sais pas quoi vous communiquer. Mon
bon vieux senti veux prendre des vacances pourtant je suis pas mort… On a de la
neige tôt cette année, j’aime pas ça quand on fait de la scatologie en parlant
de la neige. Je suis bloqué, j’ai la jarnigoine endormie… Je pourrais
facilement prendre une photo et coller ça avec ce bout de texte ce serait mon
blog ce soir. Mais je le ferai pas, c’est toujours dans la durée que ça se pose.
Je suis seul chez moi, je regarde les voitures qui passent, je pense à cette
jeune fille malade que j’avais rencontré dans un bistro, elle aussi souffrait
de solitude, je suis allé chez elle, c’était dans la petite patrie, nous étions
deux perdus, elle est bien vite disparue. Tout à l’heure j’ai rencontré l’intervenante,
elle a dit merde, je sais pas pourquoi. Parait que je suis partout, ça soigne
ma paranoïa. Toutes ces interventions médiatiques vont se terminer un jour, je
n’y mettrai pas fin par un suicide. Je confie tout ça à Dieu…Cette machine
mérite t’elle que j’y consacre tout ce temps. J’écris comme un enfant, le gars
de la caisse populaire a été gentil ce matin, y’a des jours comme ça, je suis
sortis et j’ai pas croisé de voiture de police, ça aussi c’est bon pour ma
paranoïa. Un cancre voilà ce que je suis un cancre pas une bolle. Hier je racontais
que ça fait plus de vingt ans que j’habite au même endroit, on me félécitais
pour ma stabilité. Je peux pas dire grand-chose j’ai pas d’endroit où fuir. Ce
soir ceux qui rentrent à la maison à pieds vont devoir marcher vite. Ce matin
place Gamelin les gars essayaient de se réchauffer dans la station de métro. J’en
entendais un brassé un contenant de comprimés. C’est pour se geler d’une autre
façon. Ça pas de bon sens ma prose elle est pas bonne, je devrais retourner
sabler des skis où en moppologie pourtant j’aime ça écrire, semble que ça
suffit pas, alors voilà j’y vais, je vous écris ça… D’une façon je suis content
de plus avoir à faire de démarche pour me trouver une job. Un blanc de vingt
ans dans le c.v. ça s’explique mal. Je suis trop vieux… J’aurai le mérite d’avoir
tenu un moment cette espèce de journal du temps qui passe. Le merde qu’elle a
lâché peut-être que ça s’adressais pas à moi… Voilà les épines sur lesquelles j’accroche,
ce soir je suis heureux le loyer est payé et c’est chauffé. Je prends peut-être
un peu trop de café mais enfin… Dehors y’a une patrouille de police qui arrête
une voiture. Je vais où avec ça, ça fait pas très, très, temps des fêtes. Il
fait tellement froid les clous éclatent on se croirais dans les belles
histoires des pays d’en haut. Je vous remercie d’avoir lu jusque-là!!! À la
prochaine j’espère!!! Au revoir!!! À bientôt!!! Arrivederci!!! Ciao!!!
Bernard
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